DIRECT. Législatives: le RN "censurera tout gouvernement" comprenant des ministres LFI ou écologistes

L'ESSENTIEL
- Le président de la République a adressé hier une "lettre aux Français" dans la presse régionale, trois jours après le second tour d'élections législatives anticipées qui n'ont dégagé aucune majorité absolue.
- Les tractations se poursuivent ce jeudi pour tenter de former un gouvernement, alors qu'Emmanuel Macron entend placer les responsables politiques au pied du mur en exhortant à une large coalition des forces républicaines, un laborieux chantier qui cherche encore ses bonnes volontés.
- Le président du Sénat, Gérard Larcher, appelle à "se donner du temps".
Le RN "censurera tout gouvernement" comprenant des ministres LFI ou écologistes
Le Rassemblement national "censurera tout gouvernement où des LFI et des écologistes auraient des responsabilités ministérielles", a affirmé Marine Le Pen sur X dans une clarification de la position de son parti.
La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale a également indiqué qu'il n'était pas possible actuellement de "connaître le futur gouvernement de la France", fustigeant le "bourbier" institutionnel postérieur aux législatives anticipées.
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Gabriel Attal favori pour présider un groupe Renaissance à vif
Le Premier ministre Gabriel Attal est le grand favori pour prendre samedi la tête d'un groupe Renaissance très affaibli après les élections, mais qui a réussi après une semaine de très vives tensions à maintenir pour l'essentiel sa cohésion.
Les candidats ont jusqu'à demain midi pour se faire connaître et envoyer leur profession de foi. Une présentation des candidats aura lieu en visioconférence dans l'après-midi vendredi et un vote électronique aura lieu samedi entre 9h et midi pour désigner le ou la nouvelle présidente de groupe.
Le RN "ne censurera pas" un gouvernement de gauche s'il présente "des mesures consensuelles"
Le Rassemblement national "ne censurera pas" un potentiel gouvernement de gauche si celui-ci propose "des mesures consensuelles", a indiqué le secrétaire général du groupe RN à l'Assemblée nationale Renaud Labaye au Figaro.
"Par principe, on ne censure jamais pour censurer. Tout dépendra du gouvernement, du discours de politique générale ou des textes présentés", a-t-il expliqué, alors que le Nouveau Front populaire continue de revendiquer Matignon après sa première place aux élections législatives de dimanche.
Des syndicats demandent plus de "démocratie sociale"
Sept syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, FSU, UNSA, Solidaires) demandent davantage de "démocratie sociale" dans un communiqué commun après les résultats des élections législatives, la CFTC ayant décidé de ne pas s'y associer même si elle "en partage l'essentiel sur le fond".
Selon les sept syndicats, "les résultats de ces élections législatives sont un signal et une alarme", dans une allusion à la progression du Rassemblement national.
Sylvain Maillard n'est pas candidat à sa succession à la tête du groupe Renaissance
Le groupe Renaissance à l'Assemblée élira son président "en début de semaine prochaine", annonce à l'AFP le président sortant Sylvain Maillard, qui ne sera pas candidat à sa propre succession. "On aura un vote en début de semaine prochaine, on est en train de l'organiser et de regarder les modalités", a affirmé le député de Paris.
Le Premier ministre Gabriel Attal devrait être candidat, selon Sylvain Maillard, tandis que l'ancienne Première Élisabeth Borne "réfléchit", a-t-il dit. Autre poids lourd du groupe, Gérald Darmanin ne devrait pas l'être, selon des sources proches du ministre de l'Intérieur.
La cote de popularité des personnalités de gauche plutôt en hausse
10 points en plus pour Marine Tondelier, 7 pour Olivier Faure, 6 pour Fabien Roussel, 5 pour François Ruffin: après le succès du Nouveau Front populaire aux élections législatives, la cote de popularité de plusieurs personnalités de gauche augmente, selon un sondage Elabe pour Les Echos paru jeudi.
D'après ce sondage réalisé mercredi et jeudi auprès d'un échantillon de 1.002 personnes, Edouard Philippe reste la personnalité préférée des Français, avec 44% d'opinion positive. Suivent Jordan Bardella (38%) et Marine Le Pen (35%).
La personnalité préférée à gauche est l'eurodéputé Place publique Raphaël Glucksmann avec 32% d'opinion positive, en hausse de 2 points.
Le gouvernement veut prolonger les règles actuelles de l'assurance chômage jusqu'au 30 septembre
Selon un projet de décret consulté par l'AFP, le gouvernement prévoit de prolonger les règles actuelles jusqu'au 30 septembre prochain.
Le Premier ministre Gabriel Attal avait décidé de "suspendre" le 30 juin, soir du premier tour, la mise en oeuvre de la réforme de l’assurance chômage", qui devait être officialisée par la parution d'un décret lundi au Journal officiel, a précisé cette source.
Cette réforme, décriée par les syndicats, devait réduire à partir du 1er décembre la durée maximale d'indemnisation de 18 à 15 mois pour les personnes âgées de moins de 57 ans. Il aurait aussi fallu avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois pour être indemnisé, contre 6 mois au cours des 24 derniers mois actuellement.
La Coordination rurale sortira "les fourches" si écologistes ou insoumis entrent au gouvernement
La Coordination rurale a menacé de sortir "les fourches" en cas d'entrée au gouvernement des écologistes ou des insoumis, lors d'une démonstration de force ce jeudi à l'occasion du passage du Tour de France dans son fief du Lot-et-Garonne.
Une centaine de tracteurs et 200 militants tout de jaune vêtus, la couleur du deuxième syndicat agricole, ont investi un champ à Monflanquin à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée de la 12e étape de la Grande boucle entre Aurillac et Villeneuve-sur-Lot.
Olaf Scholz se dit "confiant" quant à une "solution" à la situation politique en France
Le chancellier allemand se dit "confiant" quant à une "solution" à la situation politique en France, rapporte l'AFP.
"Il incombe maintenant aux responsables politiques de trouver une solution et d'en tirer parti. Je suis persuadé qu'ils finiront par le faire", a déclaré Olaf Scholz, avant le début d'une réunion dans le cadre du sommet de l'Otan à Washington.

Un "pays qui vote à droite" ne peut pas avoir de gouvernement de gauche, estime sur RMC Arnaud Benedetti
"Le pays n’a pas voté à gauche contrairement à ce que peut bien dire Jean-Luc Mélenchon ou des responsables politiques du Nouveau Front populaire", estime ce jeudi sur RMC et RMC Story Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la revue "Politique et parlementaire"
Au micro d'Estelle Midi, il pointe notamment, selon lui, un "paradoxe qui voudrait qu'un pays qui vote à 70% à droite se retrouve avec un gouvernement de gauche minoritaire".
Roger Chudeau présente ses excuses après ses propos sur les ministres binationaux
Député RN réélu dans le Loir-et-Cher, Roger Chudeau avait provoqué la polémique par ses déclarations sur les binationaux lors de la campagne des élections législatives. Il avait affirmé que détenir deux nationalités pour un membre du gouvernement posait un "problème de double loyauté".
Prenant l'exemple de Najat Vallaud-Belkacem, ex-ministre de l'Éducation, il avait estimé que sa nomination avait été "une erreur". Les cadres du parti d'extrême droite, dont Marine Le Pen, avaient pris leurs distances avec ces propos.
"Si mes propos ont pu choquer nos compatriotes binationaux, je m’en excuse. De même, je n’ai pas voulu offenser la personne de la ministre (Najat) Vallaud-Belkacem, mais ai critiqué sa politique éducative", écrit-il sur X. "La ligne politique choisie par Marine Le Pen et le Rassemblement national sur cette question m'apparaît juste et équilibrée", ajoute-t-il.
"On a tout abandonné pour le suivre": Gilles Le Gendre dit s'être "trompé" sur Emmanuel Macron
"Il avait fait naître un rêve exceptionnel, on a tout abandonné pour le suivre", estime l'ex-député macroniste Gilles Le Gendre au sujet d'Emmanuel Macron, sur BFMTV.
"C'était surtout un espoir et un enthousiasme exceptionnel. De voir comment, au bout de 7 ans, le rêve se fracasse, c'est d'abord une immense tristesse et ensuite un examen de conscience. Comment avons-nous pu autant nous tromper?"
Est-ce qu'il en veut au président? "Non, parce que ça c'est de l'énergie perdue. On a un pays à redresser encore, il faut y aller, il faut y arriver, et chacun doit apporter sa pierre", répond Gilles Le Gendre.
Des tiraillements dans le groupe du parti présidentiel?
Un temps soupçonné de vouloir rejoindre Horizons ou créer son propre groupe, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait savoir mardi qu'il siègerait bien à Renaissance.
L'ancien président de la commission des Finances Sacha Houlié, figure de l'aile gauche du parti, a quant à lui annoncé mercredi qu'il ne poursuivrait pas au sein du groupe, s'efforçant d'en construire un nouveau allant de "la droite sociale à la gauche socialiste".
Depuis lundi, le groupe Renaissance est tiraillé par des forces centrifuges. Mais il pourrait finalement conserver l'essentiel de ses troupes. Le président du groupe pourrait être élu vendredi. Une élection pour laquelle l'actuel Premier ministre, Gabriel Attal, part grand favori.
Élisabeth Borne siègera au sein du groupe Renaissance
Élisabeth Borne "s'est rattachée au groupe Renaissance", affirme ce jeudi à l'AFP son entourage, alors que des rumeurs évoquaient la possibilité qu'elle rejoigne le groupe MoDem ou participe à la création d'un groupe social-démocrate.
L'ancienne Première ministre a été réélue, dimanche, députée du Calvados, après le désistement du candidat du Nouveau Front populaire Noé Gauchard (LFI). Elle était tentée de quitter le groupe avec des représentants de l'aile gauche de la macronie, d'après des sources parlementaires.
Olivier Faure "ne voit que sectarisme et cynisme dans les propos de Gérard Larcher"
Le président LR du Sénat Gérard Larcher a affirmé ce matin sur RMC-BFMTV qu'il appellerait à "censurer" le gouvernement si le président choisissait un Premier ministre issu du NFP.
Le leader du PS Olivier Faure lui répond directement sur X: "LR a refusé de participer au front républicain. La gauche s’est désistée pour ses candidats sans aucun retour. Nous l’avons fait parce que nous connaissons le péril de l’extrême droite. Elle est là, la noblesse de la gauche. Dans les propos de Gérard Larcher, je ne vois que sectarisme et cynisme."
Sandrine Rousseau et Ian Brossat veulent proscrire le 49.3
La députée écologiste Sandrine Rousseau a également appelé "à dire 'on n'utilisera pas le 49.3 et on accepte de perdre sur des textes'".
"Je ne dis pas qu'on utilisera jamais le 49.3, mais je dis qu'il faut le proscrire autant que faire se peut, faire en sorte qu'on puisse avoir des majorités d'idées sur un certain nombre de sujets", a aussi estimé le sénateur communiste Ian Brossat sur Sud Radio.
Avec un peu moins de 200 députés sur 577, l'alliance de gauche du NFP risque en effet de voir des majorités de députés s'élever contre ses propositions, allant d'une partie de la macronie au RN.
Boris Vallaud "ne souhaite pas" un recours au 49.3
Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud, s'est dit défavorable au recours à l'arme constitutionnelle du 49.3 en cas de nomination d'un Premier ministre de gauche, malgré la situation de majorité relative. "Je ne souhaite pas (passer par 49.3 ndlr), pas plus que je ne crois souhaitable de gouverner par ordonnance", a-t-il dit dans un entretien à L'Express.
"Nous ne pouvons pas reprocher une brutalisation du Parlement par Emmanuel Macron depuis 7 ans et faire de même. N'imposons pas nos mesures, essayons de convaincre sur notre programme et de rassembler", a plaidé le député des Landes.
Sur "l'augmentation du Smic et des salaires? Le blocage des prix des biens de première nécessité? L'abrogation de la réforme des retraites rejetée par 80 % des Français? L'annulation de la réforme de l'assurance chômage (...)? Ça serait trahir les Françaises et les Français", prévient-il, appelant à "un gouvernement de Front populaire" et "un parlement de Front républicain".
Et pour mener cet hypothétique gouvernement, Boris Vallaud, dont le nom avait été cité dans la presse comme une possible tête de pont de la gauche, soutient la candidature d'Olivier Faure: il "est le Premier secrétaire de notre parti, il a toute la légitimité pour être le Premier ministre issu de ces élections législatives et il a mon soutien et ma confiance".
Eric Coquerel souhaite un nouveau gouvernement rapidement
"Le président de la République a dissous l'Assemblée, ce n'est pas nous qui lui avons demandé", souligne le député LFI sur RMC.
"Il dissout l'Assemblée, le peuple de France est au rendez-vous (avec une forte participation, ndlr) et émet quelque chose. C'est là où je ne suis pas d'accord avec sa lettre, quand il dit 'personne ne l'a emporté'. La République l'a emporté, très majoritairement", estime-t-il. "Et il y a quand même une coalition qui est en tête."
"Si, la République a gagné."
Pour Eric Coquerel, il ne faut pas attendre la fin des JO et la rentrée pour un nouveau gouvernement. Pour rappel, en début de semaine, Emmanuel Macron a maintenu Gabriel Attal provisoirement pour assurer la "stabilité" du pays.
Eric Coquerel répond à Gérard Larcher
"Je serais Gérard Larcher, qui est un responsable politique important... Je pense qu'il faut arrêter de jouer avec le feu", répond Eric Coquerel au président du Sénat, interviewé plus tôt ce matin sur RMC-BFMTV.
"D'ici la fin de semaine il y a un nom" de Premier ministre, estime Eric Coquerel
"On est en train de travailler de manière efficace et concrète à l'architecture d'un gouvernement. Il reste le nom, c'est là-dessus que les discussions ont lieu. Je pense que d'ici la fin de semaine il y a un nom", indique le député Nouveau Front populaire Eric Coquerel sur RMC.
LFI et le PS, les deux groupes majoritaires au sein du NFP, réussiront-ils à se mettre d'accord? "Vous allez voir, on va y arriver, comme on a tranché le programme, comme on a tranché l'unité, comme on a tranché la répartition des circonscriptions, pourtant ce n'était pas simple", assure Eric Coquerel.
"On va y arriver", dit Eric Coquerel sur RMC
Eric Coquerel, réélu député LFI de Seine-Saint-Denis dès le premier tour, est invité des Grandes Gueules sur RMC et RMC Story.
"On nous avait dit 'vous n'arriverez pas à faire l'unité', on l'a faite (...), 'vous n'arriverez pas à faire un programme', on l'a fait, 'vous n'arriverez pas à faire un chiffrage', on l'a fait on est même les seuls (...) on nous a dit 'vous ne gagnerez pas les élections', on est devant", énumère-t-il.
"Puis 'si vous gagnez vous allez vous éclater tout de suite, certains vont aller dans une grande coalition macroniste', ça n'a pas été le cas", poursuit-il. "Je vous le dis: ce n'est pas le cas, ça ne sera pas le cas."
Selon Bruno Le Maire, il faut "dégager 25 milliards d'euros d'économies"
Dans une tribune publiée ce jeudi dans Le Figaro, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estime qu'il faudrait "dégager 25 milliards d'euros d'économies pour tenir nos objectifs de finances publiques" en 2024.
Le gouvernement évoquait jusqu'ici plutôt 20 milliards d'euros d'économies, dont 15 milliards sont déjà engagées. "Il reste donc 10 milliards d'euros déjà identifiés à faire", affirme Bruno Le Maire.
Mathilde Panot se dit "inquiète de l'accaparement du pouvoir du président de la République"
"Je suis inquiète de l'accaparement du pouvoir du président de la République (...) avec ce qui s’apparente à un coup de force démocratique", a déclaré Mathilde Panot, députée de La France insoumise élue pour le Nouveau Front populaire dans le Val-de-Marne, sur franceinfo ce jeudi.
"Depuis quatre jours que l'élection législative a eu lieu, le président de la République fait comme si cette élection n'avait pas existé et continue à maintenir un Premier ministre qui a été battu plusieurs fois et qui doit donc partir", a estimé l'insoumise.
La lettre aux Français d'Emmanuel Macron "est une lettre de rupture avec la démocratie et les institutions républicaines dont pourtant le président doit être le garant", a aussi affirmé Mathilde Panot.
Le gouverneur de la Banque de France met en garde contre les "coûts salariaux excessifs" et les "impôts trop lourds"
Quatre jours après le second tour des élections législatives, François Villeroy de Galhau a appelé à "reconnaître les exigences du réel" et à éviter les "coûts salariaux excessifs" pour les entreprises.
Alors que l'alliance de gauche, arrivée en tête, propose de relever le Smic de plus de 200 euros pour le porter à 1.600 euros nets, le patron de la banque centrale a été invité sur franceinfo à commenter l'impact de cette mesure sur les entreprises. A la Banque de France, qui a publié hier sa dernière enquête de conjoncture, "nous n'avons pas d'évaluation de telle ou telle mesure", a assuré son gouverneur.
"Mais je crois (...) que dans la compétition économique, nos PME, nos entreprises ne peuvent pas être alourdies par des coûts salariaux excessifs, y compris le Smic, et par des impôts trop lourds", a-t-il poursuivi. Il a jugé que cela "serait très mauvais pour l'emploi tout de suite, et très mauvais pour le pouvoir d'achat à terme".
Quelques heures après que la Banque de France a fait état d'une incertitude des entrepreneurs "à ses plus hauts niveaux" depuis 2022, le gouverneur a suggéré pour la dissiper de "dire la vérité" et de "reconnaître les exigences du réel".
"Le réel, c'est que notre économie a des atouts, nous sommes la 7e économie du monde, il y a 30 millions de Français au travail, beaucoup d'entreprises performantes... Il faut muscler ces atouts."
Le gouverneur a pointé ce qu'il voit comme "deux grandes faiblesses de l'économie française": "Nous achetons plus que nous ne produisons, ça donne notre déficit extérieur" et "nous dépensons, y compris pour les dépenses sociales et les retraites, beaucoup plus que nous ne payons en impôt, ça donne le déficit budgétaire".
Des appels au rassemblement autour de l'Assemblée jeudi prochain
Le 18 juillet, la fédération CGT des cheminots appelle ses syndicats à organiser des rassemblements partout en France et à proximité de l'Assemblée nationale à Paris.
Sophie Binet a rappelé que la priorité pour son syndicat était d'"avoir un gouvernement, quel qu'il soit, qui abroge la réforme des retraites, qui augmente les salaires et qui donne de l'argent pour nos services publics".
Estimant que les relations avec la CFDT étaient toujours "excellentes", elle a promis une communication "dans les prochains jours" sur des "revendications sociales" communes.
La CFDT regrette qu'Emmanuel Macron "ne parle pas vraiment aux Français"
Invitée de France Inter, la numéro 1 de la CFDT, Marylise Léon, a de son côté regretté qu'Emmanuel Macron dans sa lettre "ne parle pas vraiment aux Français".
"Les attentes des travailleurs et des travailleuses autour du pouvoir d'achat, des conditions de travail, elles ne se sont pas dissoutes avec les élections législatives", a-t-elle rappelé.
Elle a aussi jugé "légitime" que ce soit le "bloc qui arrive en tête" qui "pose les conditions et qu'on parte de leur programme".
Après sa lettre aux Français, Sophie Binet demande à Emmanuel Macron "de sortir du déni"
"Il faut qu'il sorte du déni. Il a perdu. Il a perdu les élections", a déclaré la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, ce jeudi sur LCI.
"Je suis très inquiète parce que je crois qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas compris qu'il est président de la République et que quand on est président de la République, on doit être garant du respect des institutions", a-t-elle complété.
"Il faut qu'il entende le résultat des urnes", a estimé Sophie Binet. "Emmanuel Macron doit prendre acte du fait qu'il a perdu, doit nommer le Premier ministre qui sera proposé par le Nouveau Front populaire et laisser le NFP travailler avec l'Assemblée pour construire des majorités."
"On a l'impression d'avoir Louis XVI qui s'enferme à Versailles."
"S'il ne respecte pas le résultat des urnes, il risque encore une fois de plonger le pays dans le chaos", s'est inquiétée la syndicaliste.
Olivier Faure "ne bougera pas" de "son choix" du "rassemblement de la gauche"
"J'ai fait le choix du rassemblement de la gauche et je n'en bougerai pas", a assuré le leader du PS Olivier Faure, invité de L'Evénement sur France 2, hier.
"Le peuple français a parlé, il faut maintenant respecter son choix", a réagi le socialiste à la lettre aux Français d'Emmanuel Macron, dans laquelle le président estime que "personne ne l'a emporté" aux élections législatives.
Alors que le Nouveau Front populaire est arrivé en tête du scrutin, Olivier Faure appelle le président "à respecter son devoir républicain" en nommant un Premier ministre issu de la coalition de la gauche.
Emmanuel Macron est sorti du silence
Sortant de son silence trois jours après le second tour des législatives, le président s'est adressé aux Français dans une lettre en demandant aux "forces politiques républicaines" de "bâtir une majorité solide" pour gouverner.
"Personne ne l'a emporté dimanche", a déclaré Emmanuel Macron, scandalisant la gauche qui continue de revendiquer le gouvernement.
Les oppositions sont vent debout. Le président appelle les partis politiques à former une grande coalition. Sauf que les autres groupes de l'Assemblée, à droite comme à gauche, ne veulent pas en entendre parler.
"Essayons de vivre un moment de rassemblement où on porte la France" pendant les JO, plaide Gérard Larcher
"La réforme des retraites est une nécessité pour sauver le système par répartition", estime Gérard Larcher. "Il y aura un grand rendez-vous à l'automne, celui du budget. Ce sera un moment de responsabilité pour éviter un risque majeur de banqueroute."
"Je cherche l'harmonie avec une partie de la gauche, je cherche à ce qu'on fasse avancer les dossiers", assure le président Les Républicains du Sénat. Mais il répète que "le programme du NFP n'est pas compatible avec l'intérêt de la France" car "le projet est inapplicable et ce serait une catastrophe pour l'économie", selon lui.
Mais, pour le moment, "nous allons accueillir le monde, essayons de vivre un moment de rassemblement où on porte la France", avance le deuxième personnage de l'Etat.
"On aura un premier test la semaine prochaine" avec l'élection du président ou de la présidente de l'Assemblée nationale, selon lui. En effet, les 577 députés élus les 30 juin et 7 juillet derniers vont devoir désigner le président de l'Assemblée nationale, le quatrième personnage de l’État, jeudi prochain.
Gérard Larcher n'aurait pas dîné avec Marine Le Pen
Gérard Larcher aurait-il, lui, dîné avec Marine Le Pen, comme l'a fait Edouard Philippe? "Ecoutez, non", répond l'intéressé.
Trouve-t-il cela acceptable? "En tous les cas, je n'aurais pas été dîner avec Madame Le Pen. Pas plus que, alors que je le connais très bien on a été élus le même jour, je n'ai envie de partager des agapes avec Jean-Luc Mélenchon", précise-t-il.
Emmanuel Macron a fait "une faute" avec la dissolution, selon Gérard Larcher
Gérard Larcher estime sur RMC-BFMTV qu'Emmanuel Macron "a peut-être fait une faute" avec la dissolution.
"Ce n'était pas le moment et il n'y avait pas de motif. Je lui ai dit."
"Il nous a mis dans le pétrin, c'est à lui de nous sortir du pétrin." Une métaphore boulangère, explique-t-il, car demain, les parlementaires et l'exécutif devront "faire le pain de la France ensemble".
Gérard Larcher tacle le "en même temps"
Après la dissolution de la chambre basse et les législatives anticipées, Gérard Larcher insiste: "Personne n'a de majorité, même relative. Il va falloir qu'à l'Assemblée nationale, le sens des responsabilités l'emporte."
"J'ai lu aussi dans la lettre du président de la République qu'il parlait d'esprit de redressement. J'espère que ce n'est pas l'esprit du 'en même temps', parce que c'est le 'en même temps' qui nous a conduit aujourd'hui à une forme de dislocation de la vie politique et publique", charge aussi le président du Sénat.
Emmanuel Macron "a dit qu'il voulait une clarification. Je pense en tous les cas que cette phase de clarification ne viendra pas de lui, mais viendra du Parlement (Sénat et Assemblée)
"Heureusement d'ailleurs qu'il y a deux chambres", souligne Gérard Larcher, qui se félicite que la chambre haute, le Sénat, "incarne la stabilité institutionnelle" avec un "pouvoir constitutionnel majeur, de verrou, de contrôle, de continuité".
"Nous devrons, pour les Français, pour répondre à leurs interrogations, au Sénat, pleinement dans notre diversité, exercer nos prérogatives. Je vais confiance aux 347 sénateurs - on est 348 mais je me fais confiance - pour assumer leurs responsabilités."
Gérard Larcher "s'opposerait" à un Premier ministre de gauche
"Si le président de la République appelait une personnalité du Nouveau Front populaire au poste de Premier ministre, je m'opposerais et j'appellerais à censurer le gouvernement", indique Gérard Larcher sur RMC-BFMTV.
"C'est au président de la République de choisir, mais s'il faisait le choix du NFP, je m'opposerais car cela ne correspond pas à la volonté profonde des Français."
Le président du Sénat précise que cela concerne tout le NFP et pas seulement LFI, car les partis de gauche "se sont alliés".
"La haine du flic, alors que les Français veulent de la sécurité, ce n'est pas possible", justifie-t-il. "On ne peut pas avoir un programme avec des dizaines de milliards dépensés en plus alors que nous sommes sous surveillance budgétaire."
Gérard Larcher écarte la possibilité d'être Premier ministre
Le Premier ministre, ce pourrait être lui? "Non", répond clairement Gérard Larcher sur RMC-BFMTV. "Je pense que le Sénat a besoin aujourd'hui, (même si) nul n'est indispensable, de son président."
"J'ai eu la confiance il y a moins de 9 mois de mes collègues sénateurs, j'entends bien l'exercer pleinement, mais contribuer à ce que le pays retrouve une perspective."
"Il y a sans doute beaucoup de personnalités qui ont cette qualité de rassembler, d'avoir le sens de l'Etat", estime Gérard Larcher.
"Il va falloir se donner du temps", dit Gérard Larcher sur RMC-BFMTV
Le président du Sénat Gérard Larcher s'exprime, pour la première fois depuis la dissolution de l'Assemblée, ce matin sur RMC-BFMTV.
"Le président fait un constat: il n'y a pas de majorité. Aucun groupe ne s'approche même de la majorité relative", dit-il. "Le président dit qu'il va falloir se donner du temps", souligne le membre des Républicains.
"J’ai plaidé (auprès d'Emmanuel Macron) pour que nous prenions du temps, que nous enjambions la période importante où nous accueillons le monde aux Jeux olympiques et paralympiques et qu’ensuite au début du mois de septembre soit engagée la phase qui est la conséquence de ces élections", explique le président du Sénat.
Début septembre "doit se traduire par un acte essentiel, celui d'un dépôt d'un projet de loi de finances", poursuit-il.
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"La gauche n'est pas majoritaire à l'Assemblée", selon Rachida Dati
Pour la ministre de la Culture, "les Français ont envoyé un message: le refus des extrêmes". Ni RN ni LFI? "C'est ce que ne veulent pas les Français", a jugé Rachida Dati sur France 2 ce jeudi. Rachida Dati a appuyé les propos d'Emmanuel Macron, qui s'est adressé aux Français dans une lettre hier, et appelé "tous les Républicains" à "répondre aux attentes des Français": sécurité, maîtrise des flux migratoires et pouvoir d'achat.
"Personne ne l'a emporté", selon Emmanuel Macron. L'alliance de gauche est pourtant arrivée en tête du second tour des législatives. "Ah bon?" s'est étonnée la ministre. D'après elle, les partis de gauche "ne sont pas majoritaires" et ce n'est pas "un bloc" puisqu'ils ont "des divergences" entre eux", or "Jean-Luc Mélenchon a dit que ce sera tout le programme du NFP et que le programme".
"C'est une victoire pour personne, la gauche a à peine 27 % et ils ne sont d'accord sur rien."
Sandrine Rousseau réaffirme sa candidature au poste de présidente de l'Assemblée
Candidate au poste de présidente de l'Assemblée, Sandrine Rousseau, député du Nouveau Front populaire, pense qu'il "faut redonner toute sa place à l'Assemblée nationale". "Ce désistement républicain qui a été fait nous oblige d'une certaine manière à entendre la difficulté et la complexité des votes qui vont avoir lieu."
"J'ai pris position pour que nous n'utilisions pas le 49.3 si nous serons au gouvernement. Il faut apaiser les tensions. On doit accepter de perdre sur certains textes. C'est une toute autre façon de gouverner. C'est la seule manière à la fois d'apaiser les choses mais aussi de respecter les voix des Françaises et Français", analyse-t-elle sur RMC et RMC Story, ce jeudi.
L'élection du président de l'Assemblée nationale aura lieu le 18 juillet prochain, dans une semaine pour connaître le successeur de Yaël Braun-Pivet.
Sandrine Rousseau "extrêmement inquiète" après la lettre d'Emmanuel Macron
"Une lettre qui continue à brutaliser", dénonce Sandrine Rousseau, "extrêmement inquiète", dans Apolline Matin, sur RMC et RMC Story, ce jeudi. "Une lettre inquiétante sur le fond parce que c'est la lettre de quelqu'un qui ne veut pas accepter jamais la moindre défaite", ajoute-elle.
La député de Paris et membre du Nouveau Front populaire s'inquiète d'une lettre "ambigue vis-à-vis du Rassemblement national". "C'est les seuls dont il dit le nombre de voix. Il dit qu'ils ont obtenu 11 millions de voix. Il y a toujours cette atttitude d'Emmanuel Macron d'action-répulsion vis-à-vis du Rassemblement national. Cette ambiguïté nous conduit dans la situation dans laquelle nous sommes", alerte Sandrine Rousseau.
Premier ministre du NFP: "Nous mettons beaucoup trop de temps", déplore Sandrine Rousseau
Au Nouveau Front populaire, aucun accord n'a encore été trouvé concernant un éventuel Premier ministre. Et le temps se fait long pour la députée écologiste Sandrine Rousseau. "Nous mettons beaucoup trop de temps, on perd du terrain", déplore-t-elle ce jeudi sur RMC et RMC Story.
"Il ne s’embarrasse pas vraiment de la démocratie": les électeurs de gauche remontés par la lettre d'Emmanuel Macron
La lettre aux Français d'Emmanuel Macron n'est pas vraiment du goût de tout le monde. C'est notamment le cas des électeurs de la gauche qui dénonce "un vol" de l'élection. En effet, dans sa lettre Emmanuel Macron estime que personne n'a vraiment gagné lors des précédentes législatives au visage de la fragmentation de l'Assemblée nationale.
>> Notre article en intégralité - Lettre d'Emmanuel Macron: les électeurs de gauche ont l'impression de se faire voler l'élection
Ce qu'il faut retenir de la lettre aux Français d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron s'est exprimé pour la première fois depuis les résultats du second tour des législatives. Le président de la République a écrit une lettre aux Français publiée dans la presse régionale. Dans celle-ci, il appelle notamment "à bâtir une majortié solide" et demande aux partis politiques de faire des "compromis".
>> Notre article en intégralité - Ce qu'il faut retenir de la lettre aux Français d'Emmanuel Macron publiée dans la presse régionale
Gérard Larcher face à Apolline de Malherbe à 8h30
Gérard Larcher, président du Sénat, est l’invité du Face À Face avec Apolline de Malherbe ce matin.
Rendez-vous à 8h30 sur RMC et BFMTV.
Emmanuel Macron s'est adressé aux Français hier
Emmanuel Macron a demandé mercredi aux forces politiques républicaines de "bâtir une majorité solide" pour gouverner, un appel au "compromis" relayé par ses troupes en quête d'une large coalition au Parlement.
Sortant de son silence trois jours après le second tour des élections législatives, le président de la République s'est adressé aux Français dans une lettre publiée par la presse quotidienne régionale.
Lire la lettre aux Français ici.
Bienvenue sur ce direct
Bonjour et bienvenue sur RMC pour suivre les réactions des politiques, quatre jours après les résultats des législatives.