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DIRECT. Emmanuel Macron sur TF1: vers l'ouverture d'un "chantier" sur le financement du modèle social

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Après un point sur la situation internationale, Emmanuel Macron a longuement abordé, mardi sur TF1, de nombreux aspects de la politique française, évoquant des pistes de référendums et défendant âprement son bilan, notamment la réforme des retraites. Il estime également que le travail doit mieux rémunérer.

Robert Ménard se défend "d'être un opposant" sur tous les sujets

Assez offensif face au président de la République Emmanuel Macron mardi sur TF1, Robert Ménard le maire de Béziers assure ne pas être "un opposant sur tout".

"Je le trouve très bien sur l'Ukraine, en ce moment, j'applaudis des deux mains", assure l'élu sur le plateau des Grandes Gueules. Et il cite: "Quand il dit qu'on ne peut pas abandonner les Ukrainiens et que Trump les lâche".

"Je ne suis pas un opposant sur des sujets où je suis d'accord avec lui. Je pense qu'il est dans une posture compliquée", ajoute Robert Ménard sur RMC.

Robert Ménard a trouvé Emmanuel Macron "las" et "pas combattif"

Présent en plateau lors de l'émission, le maire de Béziers Robert Ménard a été déçu par l'attitude du président de la République Emmanuel Macron mardi sur TF1.

"Je l'ai trouvé un peu las, fatigué, pas combatif... Comme s'il ne savait plus comment prendre tout ça", assure-t-il sur le plateau des Grandes Gueules.

"D'habitude, dans les débats d'idées, il est vachement bon, il est structuré, capable de répondre sur tout", ajoute l'élu sur RMC.

Plus d'informations ici.

Un président de plus en plus impuissant?

On est très loin du président "Jupiter" version 2017. La crise des "gilets jaunes" est passée par là, tout comme la crise sanitaire, la perte de la majorité absolue en 2022 et la dissolution complètement ratée de l'an dernier. Le chef de l'Etat voulait profiter d'une bulle d'oxygène sur la scène internationale pour revenir aux affaires, mais a surtout montré aux Français qu'il n'avait plus vraiment la main sur les réformes à venir.

J.T.

>> Notre article complet sur le sentiment d'impuissance dégagé par Emmanuel Macron

Jean-Philippe Tanguy sur RMC-BFMTV: "Dès qu'un problème surgit, ce n'est pas lui"

Jean Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l'Assemblée Nationale, député de la Somme, concède n'avoir pas regardé l'intégralité de l'intervention du président, préférant retourner en séance à l'Assemblée. Mais ce qu'il a entendu ne l'a pas rassuré, estimant qu'Emmanuel Macron n'assume pas son bilan.

"Dès qu'un problème surgit, ce n'est pas lui. Les finances publiques, ce n'est pas de sa faute, les normes, la bureaucratie, c'est pas lui, les prisons, c'est de la faute des maires..."

"C'est un roitelet qui veut tout commenter, faire le saint savant", tacle-t-il.

Amélie de Montchalin sur RMC: "Il faut que le travail paie plus"

Le travail doit mieux rémunérer. C'est ce qu'a dit Emmanuel Macron hier sur TF1. Il a demandé à son gouvernement d’ouvrir un "chantier" sur le financement de notre modèle social, qu’il juge reposer "beaucoup trop sur le travail".

Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, invitée de RMC ce mercredi matin estime que "c'est le retour d'un débat que les Français attendent":

"Comment, quand on travaille en France, on gagne plus ? La clé : comment faire pour que le travail paie plus ? Les chefs d'entreprise en voyant les charges sont 'désincités' à embaucher. On doit maîtriser la dépense, comment on répartit l'effort ? Ce que je veux c'est que nous ayons le débat", lance-t-elle, estimant que c'est aux partenaires sociaux, aux parlementaires, de s'emparer de la question.

Le choix d'Apolline : Amélie de Montchalin - 14/05
Le choix d'Apolline : Amélie de Montchalin - 14/05
10:49
Amélie de Montchalin le 14 mai 2025 sur RMC
Amélie de Montchalin le 14 mai 2025 sur RMC © RMC

Fin d'interview

L'interview d'Emmanuel Macron est terminée. Elle aura duré plus de 3h. Le président a longuement défendu ses huit ans d'action à l'Élysée, redoublant de pédagogie sur les questions internationales tout en restant inflexible sur sa politique intérieure, en repoussant notamment un référendum sur sa réforme des retraites.

Le chef de l'État a cependant esquissé quelques pistes pour la situation française, prônant notamment la tenue "dans les prochaines semaines d'une "conférence sociale".

Sur les sujets de société il s'est dit favorable à la possibilité de "louer" des places de prison dans d'autres pays pour lutter contre la surpopulation carcérale. Concernant la fin de vie il a estimé qu'un referendum "peut être une voie" en cas d'"enlisement" au Parlement.

Emmanuel Macron candidat en 2032?

Interrogé sur la présidentielle de 2032, Macron dit ne pas avoir "réfléchi" à son avenir. "Je pense à une seule chose, c'est notre pays. Quand j'aurai fini, je réfléchirai à la suite et à ce moment-là je pourrai vous répondre".

L'engagement d'Emmanuel Macron pour la fin de son quinquennat

Gilles Bouleau invite Emmanuel Macron à inscrire sur une tablette un engagement pour la fin de son quinquennat. Le président écrit: "Restez libres, une armée plus forte, une économie plus indépendante, une jeunesse protégée et éduquée. Nous y arriverons."

Bétharram: Macron dit avoir "confiance" en Bayrou qui "répondra à toutes les questions" des députés

Emmanuel Macron a dit mardi avoir "confiance" dans François Bayrou qui "répondra à toutes les questions" posées mercredi par une commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire des violences physiques et sexuelles au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, dans laquelle il est accusé par la gauche d'avoir menti.

"On en a beaucoup parlé et je sais que j'ai confiance en lui, et demain je sais qu'il répondra à toutes les questions qui lui seront posées", a affirmé le président de la République sur TF1, qui a voulu "avoir un mot pour les victimes" de ces violences, parmi lesquelles la fille du Premier ministre Hélène, qui a révélé avoir été agressée.

"Ce qu'a dit la fille-même du Premier ministre est bouleversant" et "lui-même a été bouleversé", a ajouté le chef de l'Etat, en rappelant que M. Bayrou quand il était ministre de l'Education avait publié une circulaire (en mai 1996) contre les violences en milieu scolaire.

Emmanuel Macron répond à une question de Tibo Inshape

En réponse à une question du YouTubeur Tibo InShape sur l’obésité, Emmanuel Macron admet qu’il reste des difficultés concernant l’ajout de deux heures de sport hebdomadaires au collège. Il insiste sur la nécessité de poursuivre "la révolution culturelle à l’école". Sur le volet nutrition, il salue les progrès réalisés en matière de qualité alimentaire pour les enfants et les étudiants.

“Grâce aux Jeux Olympiques, nous avons mené une révolution culturelle. Les 30 minutes de sport tous les jours à l’école, c’est un formidable instrument de prévention de surpoids. C’est une école de la confiance. C'est une école de l’attention”.

Sur le climat

Interpellé sur les enjeux climatiques par Féris Barkat, fondateur de l'association Banlieues Climat, Emmanuel Macron défend son action en matière d’écologie, mettant en avant les progrès réalisés en économie circulaire.

Il annonce la création de filières de recyclage pour les batteries au lithium. Concernant l’exploitation des grands fonds marins, le président alerte sur ses effets néfastes, qualifiant cette pratique de "puits de carbone" nuisible à la biodiversité et au climat.

Santé mentale des jeunes: pour Macron, "tout" n'a pas encore été fait sur le sujet

La journaliste de Blast, Salomé Saqué, a interpellé le président sur la détérioration de la santé mentale des jeunes depuis la crise du Covid-19. Emmanuel Macron a reconnu que "toutes les mesures" n'avaient pas encore été prises, tout en mettant en avant le dispositif Mon psy, qui permet la prise en charge de plusieurs séances de thérapie chaque année.

Concernant la précarité croissante des jeunes, il a évoqué la mise en place d’un "versement social unique", destiné à regrouper toutes les aides en un seul virement pour les étudiants ne vivant plus chez leurs parents.

Réseaux sociaux: Macron confirme vouloir une vérification de l'âge des adolescents

Emmanuel Macron a confirmé vouloir que soit imposée aux adolescents une vérification de leur âge pour s'inscrire sur les réseaux sociaux, estimant qu'il y a "une jeunesse qui a été percutée" par ces plateformes.

"Il faut protéger nos enfants et donc je suis pour ma part favorable - et je pense qu'il faut y aller - à ce que nos enfants, nos adolescents soient protégés (...) et donc qu'on impose une vérification de l'âge dans les réseaux sociaux", a-t-il dit lors de son interview sur TF1.

Macron souhaite plusieurs référendums "en même temps" dans les "mois qui viennent"

Emmanuel Macron a déclaré mardi vouloir organiser plusieurs référendums "en même temps" dans les "mois qui viennent" sur de "grandes réformes économiques, éducatives ou sociales", en excluant toutefois le thème de l'immigration.

"Je souhaite qu'on puisse organiser une consultation multiple, c'est-à-dire (...) plusieurs référendums en même temps dans les mois qui viennent", a-t-il dit sur TF1.

"Je ne veux pas ici donner trop précisément l'esprit parce que c'est au gouvernement de finir ce travail et après à moi de prendre la décision", a-t-il ajouté, tout en précisant être ouvert à des "réformes" du Premier ministre François Bayrou sur le "plan économique et social". Mais il ne "voit pas" de référendum possible sur l'immigration "qui permettrait d'être efficace".

Un référendum sur la fin de vie?

Emmanuel Macron a indiqué mardi que si la proposition de loi sur la fin de vie, en cours d'examen à l'Assemblée, devait être "enlisée", "à ce moment là, le référendum peut être une voie pour débloquer et permettre aux Français de s'exprimer".

"Je ne le ferai que si c'était bloqué. Je pense que d'abord il y a le travail du Parlement et j'espère qu'il y aura un cheminement respectueux et équilibré qui se fera dans les dans les jours, les semaines et les mois qui viennent", a ajouté le président de la République, qui s'est pour sa part dit favorable au texte permettant une aide active à mourir "dans les cas qui ont été prévus, par un travail formidable fait par la Convention citoyenne pendant des mois, puis des ministres successifs".

Fin de vie: "Je souhaite que le texte soit voté", annonce Emmanuel Macron

En réponse à Charles Biétry, journaliste de 81 ans, atteint de la maladie de Charcot depuis huit ans, Emmanuel Macron souhaite que le texte sur la fin de vie actuellement examiné à l'Assemblée nationale, "un texte d'équilibre", soit voté afin "qu'on puisse aider à partir dans la dignité quand il n'y a plus d'espoir, avec des règles et des encadrements".

"Je pense qu'il faut faire évoluer notre droit en étant respectueux de tous les débats et de toutes les convictions", ajoute-t-il.

Macron contre le port de signes religieux dans les "compétitions" sportives

Emmanuel Macron s'est prononcé mardi contre le port de signes religieux, comme le voile islamique, dans les compétitions sportives, mais il a jugé que pour la pratique sportive (hors compétitions) c'était aux fédérations sportives "de décider".

"Je suis pour la charte olympique qui interdit le port de tout signe religieux dans les compétitions", a affirmé le président de la République dans un entretien sur TF1, en invoquant aussi "l'égalité entre les femmes et les hommes".

Dans la pratique du sport hors compétitions, "c'est aux fédérations (sportives) de décider", a-t-il ajouté. "Dans les infrastructures (sportives), pour aller s'entraîner et initier, il faut là du pragmatisme et notre loi ne l'empêche pas (le port des signes religieux)".

Macron favorable à une participation des détenus à leurs frais de détention

Emmanuel Macron favorable à une participation des détenus à leurs frais de détention.

Surpopulation carcérale: Macron favorable à louer des places de prison à l'étranger "si besoin était"

Emmanuel Macron s'est dit favorable mardi à la possibilité de "louer" des places de prison dans d'autres pays pour lutter contre la surpopulation carcérale.

"Oui, on louera si besoin était les places de prison là où elles sont disponibles", "pas de tabou là-dessus", a dit le chef de l'Etat sur TF1 dans un échange avec le maire de Béziers Robert Ménard. Il a aussi assuré vouloir "changer les règles" pour la construction des 5.000 places de prison en projet, afin d'avoir "des structures plus légères et beaucoup plus rapides à construire".

Il a par ailleurs qualifié de "tout à fait pertinente" l'idée de faire participer les détenus aux frais de leur incarcération, comme envisagé par le ministre de la Justice Gérald Darmanin.

Macron veut que le gouvernement légifère pour étendre les pouvoirs des polices municipales

Emmanuel Macron a souhaité mardi que le gouvernement légifère pour étendre les pouvoirs de la police municipale à certains actes, comme les saisines, les flagrances, les amendes forfaitaires, "sous l'autorité du procureur".

"Je souhaite que le gouvernement puisse prendre une loi qui donnera la possibilité, à tous les maires qui le souhaitent", que leur "police municipale puisse, avec son accord, travailler sous l'autorité du procureur pour pouvoir faire les saisines, les flagrances, les amendes forfaitaires délictuelles", a affirmé le président de la République dans un entretien sur TF1.

Il a évoqué "les actes du quotidien qui sont parfois nécessaires, que ne peut pas faire une police municipale contre les trafiquants de drogue ou les gens du voyage qui utilisent illégalement tel ou tel terrain".

Emmanuel Macron sur la guerre à Gaza

"Ce que fait aujourd'hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu (à Gaza) est inacceptable", "c'est une honte", a estimé mardi Emmanuel Macron, en considérant par ailleurs que "ce n'est pas à un président de la République de dire 'Ceci est un génocide', mais aux historiens".

Le chef de l'Etat a rappelé lors d'un entretien sur TF1 qu'il avait été "l'un des seuls dirigeants à aller à la frontière" entre l'Egypte et Gaza, "l'une des pires choses qui (lui) aient été données de voir", déplorant que "toute l'aide que la France et d'autres pays acheminent" soit "bloquée par les Israéliens".

Le président de la République a également estimé que la question d'une révision des "accords de coopération" entre UE et Israël était "ouverte".

La France "ne produit pas assez", estime Macron

"Le problème le plus important de la France, c'est qu'elle ne produit pas assez", estime le chef de l'Etat en souhaitant stimuler l'emploi des jeunes et des seniors.

"La solution n'est pas dans l'augmentation de la taxation"

Augmenter la taxation de l'héritage pour les plus aisés "n'est pas à mon programme", déclare le chef de l'Etat en réponse à une question de Cécile Duflot (Oxfam). Il préconise plutôt de baisser cette taxe pour les plus modestes.

"La solution n'est pas dans l'augmentation de la taxation. La clé, c'est qu'on aide davantage nos compatriotes à constituer
un patrimoine pus important au cours de leur vie", dit-il.

Macron veut "une conférence sociale" sur "le mode de financement de notre modèle social"

Emmanuel Macron a demandé mardi au gouvernement de lancer "dans les prochaines semaines" une "conférence sociale" sur "le mode de financement de notre modèle social", qui repose selon lui "beaucoup trop sur le travail", évoquant la "consommation" parmi les pistes de substitution.

Le chef de l'Etat a aussi appelé sur TF1 à ouvrir une "négociation sociale" sur "la qualité du travail et l'évolution des formes de travail".

Emmanuel Macron exclut un référendum sur la réforme des retraites

A la question, posée par Sophie Binet, de savoir s'il est prêt à organiser un référendum sur une abrogation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron répond par la négative. "Si on abroge cette réforme, chaque année c'est une dizaine de milliards d'euros qu'il faut retrouver", justifie le président de la République.

"Si on revient à ce que vous, vous proposez, c'est 28 milliards d'euros par an, la retraite à 60 ans. Cet argent on ne l'a pas et on ne sait pas le trouver."

"Je ne vais pas nationaliser ArcelorMittal"

"Je ne vais pas nationaliser ArcelorMittal parce que ce serait dépenser des milliards d'euros", a assuré mardi Emmanuel Macron, en disant "les yeux dans les yeux" que les sites de Dunkerque (Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) seraient "sauvés".

"La réponse, ça n'est pas nationaliser (mais) avoir des garanties de développement", a fait valoir le chef de l'Etat lors d'un entretien sur TF1 où il était confronté à la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. "Il faut mettre en place ce qu'on appelle des clauses de sauvegarde, c'est à dire protéger le marché européen. On a commencé à prendre cette décision sous pression française: la Commission l'a annoncé en février", a-t-il ajouté.

"Nous allons sauver et Dunkerque et Fos, je vous le dis les yeux dans les yeux, pas en nationalisant mais en ayant une politique européenne qui protège notre acier", a encore soutenu Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron interrogé sur la vague de plans sociaux en France

Emmanuel Macron est désormais interrogé sur la vague de plans sociaux en France par Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT.

Dissuasion nucléaire

La France est "prête à ouvrir" une discussion sur le déploiement d'avions français armés de "bombes" nucléaires dans d'autres pays européens, à l'instar de ce que font les Américains pour partager leur parapluie atomique, a annoncé mardi Emmanuel Macron sur TF1.

"J'en définirai le cadre de manière très officielle dans les semaines et les mois qui viennent", a dit le chef de l'Etat. Il a précisé trois conditions à cette réflexion sur la dissuasion nucléaire française: "la France ne paiera pas pour la sécurité des autres", "ça ne viendra pas en soustraction de ce dont on a besoin pour nous", et enfin "la décision finale reviendra toujours au président de la République, chef des armées".

Guerre en Ukraine: "on ne veut pas déclencher un troisième conflit mondial"

"On doit aider l'Ukraine à se défendre mais on ne veut pas déclencher un troisième conflit mondial", poursuit Emmanuel Macron. "La clé, c'est d'essayer de négocier la paix et d'être crédible pour dissuader la Russie de continuer. C'est pour cela que l'Europe de la défense est fondamentale."

Les Ukrainiens ont la "lucidité de dire" qu'ils ne pourront pas reprendre tous leurs territoires

Même les Ukrainiens ont la "lucidité de dire" qu'ils ne pourront pas reprendre tous leurs territoires à l'issue du conflit avec la Russie, a affirmé le président français Emmanuel Macron mardi soir sur la chaine TF1.

"La guerre doit cesser et l'Ukraine doit être en situation la meilleure possible pour rentrer dans les négociations", qui "vont permettre de traiter les questions territoriales. Et même les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (...) qu'ils n'auront pas la capacité de reprendre l'intégralité de ce qui est pris depuis 2014" par la Russie, a déclaré le chef de l'Etat.

Premier sujet abordé: la guerre en Ukraine

Emmanuel Macron est questionné sur la guerre en Ukraine dès le début de l'émission TF1, baptisée "Les défis de la France". Volodymyr Zelensky a exhorté aujourd'hui son homologue américain Donald Trump à se rendre jeudi en Turquie pour convaincre Vladimir Poutine, toujours silencieux sur la proposition du président ukrainien d'une rencontre, de venir et négocier en face-à-face l'issue de la guerre.

"Comme à chaque fois, on attend plutôt la réponse de la Russie. Notre volonté, si elle confirme le non-respect, c'est de prendre des sanctions à nouveau, dans les prochains jours, en liaison étroite avec les Etats-Unis", dit Emmanuel Macron.

"En ce moment même, la présidente de la Commission européenne discute avec l'administration américaine et le Sénat. On se coordonne dans ce sens."

Sophie Binet, Tibo Inshape, Cécile Duflot, Salomé Saqué, Robert Ménard...

Le président sera entouré par 100 m2 d'écrans. Interviendront la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet sur la réforme des retraites, le YouTubeur Tibo Inshape sur le sport à l'école, le journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, sur la fin de vie, Cécile Duflot, directrice de l'ONG de lutte contre les inégalités Oxfam, sur une éventuelle taxe sur l'héritage.

Une haltérophile l'interpellera sur le port du voile, précise encore TF1 sur son site internet. De même que la journaliste Salomé Saqué sur l'environnement et le maire de Béziers Robert Ménard sur la sécurité.

Vers un référendum?

Franchira-t-il cette fois le Rubicon du référendum, une tentation souvent exprimée depuis 2017 mais jamais suivie d'effet? "Oui", si l'on en croit certains proches. Emmanuel Macron avait indiqué lors de ses voeux pour 2025 que les Français seraient amenés à "trancher" sur des sujets déterminants.

Une tentation d'autant plus grande que le gouvernement n'a plus de majorité à l'Assemblée. Emmanuel Macron songerait à plusieurs questions simultanées, sur des thèmes variés, pour dépassionner le recours à cet outil qu'aucun président n'a osé dégainer depuis 2005 et la victoire du "non" sur la Constitution européenne

Temps d'écran des enfants, fin de vie, réforme territoriale, immigration... les spéculations vont bon train sur les sujets possibles, et leur faisabilité, alors que l'exercice reste très encadré.

Emmanuel Macron a rendez-vous avec les Français

Après sa traversée du désert à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron entend ainsi montrer qu'il a repris la main et est de nouveau incontournable dans le champ politique intérieur, quand son Premier ministre François Bayrou paraît de plus en plus éclipsé.

"Parce qu'il y a un contexte international très tendu, il y a une nécessité d'être agile, allant au niveau national", résume un proche, pointant la "capacité d'impulsion" du président au-delà de son domaine réservé, la politique étrangère.

Avec aussi l'espoir d'un rebond à domicile, après avoir atteint à l'automne dernier des records d'impopularité, dans le sillage de la dissolution ratée. "Chassez le naturel, il revient au galop. Son objectif c'est de rester président jusqu'à la dernière seconde", renchérit un autre membre du gouvernement.

Bienvenue sur ce direct consacré à l'émission TF1 avec Emmanuel Macron

Ukraine, sujets de société, retraites, finances publiques... Emmanuel Macron, qui poursuit son entreprise de reconquête de l'opinion, a rendez-vous avec les Français dans une émission grand format mardi soir sur TF1 durant laquelle il pourrait abattre la carte du référendum, une première depuis 20 ans.

Le chef de l'État répondra deux heures et demie durant, à partir de 20h10, aux questions du présentateur Gilles Bouleau, de personnalités issues de la société civile - influenceur, chef d'entreprise, leader syndicale, jeune journaliste engagée sur les sujets environnementaux, maire - et de Français dans "Emmanuel Macron - Les défis de la France".

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