Dissolution des Soulèvements de la Terre: "Le pouvoir se radicalise" accuse Philippe Poutou

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a annoncé ce mercredi la dissolution du collectif écologiste "Les soulèvements de la Terre". "Ce groupe n'est pas dissous pour des idées (...), ce qui est visé, c'est la forme et les modalités d'action", a-t-il assuré à l'issue du conseil des ministres.
Gérald Darmanin avait engagé la procédure de dissolution du collectif le 28 mars dernier après de violents affrontements entre forces de l'ordre et manifestants contre un projet de "méga-bassine" à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. Le ministre de l'Intérieur accuse le collectif de "violences répétées et d'appels à l'insurrection".
"C'est logique que le mouvement social se durcisse"
Soutien du collectif, Philippe Poutou, l'ex-candidat du NPA à la présidentielle, a dénoncé dans la foulée, dans "Les Grandes Gueules" sur RMC et RMC Story, "des tentatives de faire taire un mouvement et une critique".
Celui qui est désormais conseiller municipal de Bordeaux concède que ces mouvements sociaux avaient tendance à se durcir ces derniers temps, en réponse notamment au durcissement de la répression des forces de l'ordre. "Le pouvoir se radicalise, devient très autoritaire et utilise de plus en plus les forces de répression. C'est logique qu'en face, le mouvement social se durcisse", justifie-t-il.
"Les Soulèvements de la Terre, c'est l'expression de tout ça. Face à un pouvoir qui a des projets de destruction de l'environnement, il faut des moyens de plus en plus forts", assure Philippe Poutou.
Des rassemblements déjà prévus pour dénoncer la dissolution
Accusé sur le plateau des "Grandes Gueules" de "légitimer la violence", l'ancien candidat à la présidentielle se défend et légitime "la possibilité de se défendre", face à la violence des forces de l'ordre: "D'un côté il y a des armes, de l'autre on bricole comme on peut".
"Si le niveau de confrontation s’élève, il faudra riposter. Face à un gouvernement qui combat, il faut combattre. Il ne faut pas laisser passer ça, la meilleure des réponses c’est la masse comme face au projet Lyon-Turin", conclut Philippe Poutou, qui prévient que des rassemblements sont d'ores et déjà prévus dans plusieurs villes pour dénoncer les dissolutions.