Emmanuel Macron appelle à "une préférence commerciale" européenne et un doublement du budget de l'UE

Le président de la République Emmanuel Macron. - SARAH MEYSSONNIER / POOL / AFP
Lors de sa visite en Allemagne, lundi à Dresde, Emmanuel Macron a eu des mots forts en faveur de l'Europe. Le président français a demandé aux membres de l'Union européenne (UE) de mettre en place une "préférence commerciale" européenne et un doublement du budget de l'UE. L'Europe doit "sortir de la naïveté" et "se protéger mieux" sur le plan commercial en bâtissant "une préférence européenne" dans certains domaines, a déclaré Emmanuel Macron.
"L'Europe est le dernier endroit où nous sommes ouverts au reste du monde sans préférence européenne et sans règle", a déploré le chef de l'Etat français lors d'un discours en Allemagne, pays hostile aux règles protectionnistes.
"Doublons notre budget européen, soit par la taille du budget soit par des stratégies d'emprunts communs, soit par des instruments qui existent déjà", a encore exhorté le dirigeant
Emmanuel Macron est également revenu sur la position de l'Europe, sur le plant internationale. Le continent est à "un moment inédit de son histoire" qui la contraint à penser par elle-même "sa défense et sa sécurité", a déclaré lundi le chef de l'État français, notamment face à une Russie qui "sera là demain, après-demain".
Le président français a appelé aussi à "bâtir un nouveau paradigme de croissance pour les générations à venir", un modèle "qui assume totalement des investissements massifs dans le climat et la décarbonisation de nos économies", dans un discours devant de jeunes Européens, à Dresde, dans l'est de l'Allemagne où il effectue une visite d'Etat.
Un avertissement face à l'extrême droite
Emmanuel Macron a mis en garde lundi contre l'extrême droite, "ce vent mauvais" qui "souffle en Europe" appelant à se réveiller pour défendre la démocratie à moins de deux semaines des élections européennes.
"Regardons autour de nous la fascination pour les régimes autoritaires, regardons autour de nous le moment illibéral que nous vivons", a déclaré le chef de l'Etat français lors d'un discours devant de jeunes Européens, à Dresde, dans l'est de l'Allemagne où il effectue une visite d'Etat. "L'extrême droite, ce vent mauvais souffle en Europe, c'est une réalité, alors réveillons nous!", a-t-il lancé.