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Emmanuel Macron sur la pelouse? "Je ne sais pas s’il est assez masochiste" lance Eric Coquerel

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Emmanuel Macron descendra-t-il sur la pelouse du Stade de France, pour saluer les joueurs de la finale de la Coupe de France ce samedi? Dans "Apolline Matin", ce vendredi sur RMC et RMC Story, le député LFI Eric Coquerel en doute, face à l'impopularité du président de la République.

Les joueurs et les arbitres de la finale de la Coupe de France, entre Toulouse et Nantes, pourront-ils serrer la main d’Emmanuel Macron sur la pelouse du Stade de France avant le coup d’envoi ce samedi soir? C’est une tradition, tout comme la remise du trophée en tribune, mais la présence du président de la République sur le terrain est incertaine. Il sera bien au Stade de France, mais ira-t-il sur la pelouse? A l’Elysée, ce vendredi matin, elle n’était pas encore confirmée. "Je ne sais pas si le président descendra sur la pelouse, je verrai comme vous demain soir", a indiqué Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, sur RMC-BFMTV.

Député LFI de Seine-Saint-Denis, Eric Coquerel sera également présent au Stade de France. Il ne croit pas qu’Emmanuel Macron descendra sur la pelouse. "Je ne sais pas s’il est suffisamment masochiste pour le faire, explique-t-il dans ‘Apolline Matin’ sur RMC et RMC Story. Il sait très bien son impopularité. Elle est record, après un an de présence. On ne sait pas très bien comment il va continuer à tenir comme ça pendant cinq ans. Il sait aussi que sa réforme l’est profondément (impopulaire). En tout cas, il y aura beaucoup de sifflets. Et eux, ils ne peuvent pas être interdits, contrairement aux casseroles, car l’arbitre en a besoin."

Un carton rouge en tribune présidentielle?

La CGT a prévu de distribuer 30.000 cartons rouges et 10.000 sifflets aux spectateurs du Stade de France. "Je crois qu’il y a beaucoup de manifestants qui s’apprêtent à le faire, c’était prévisible, estime Eric Coquerel. Là où va Macron dans le pays, les gens veulent lui signifier qu’il ne les a pas entendus. Il y a les casserolades, comme depuis l’Ancien Régime et la Révolution française. Avec des cartons rouges et des sifflets, si j’en crois ce que veut faire la CGT, c’est une manière pacifique de lui dire que la page retraites n’est pas tournée." Le député de Seine-Saint-Denis brandira-t-il, lui, un carton rouge?

"Je ne sais pas ce que je ferai, si j’en aurai un ou pas, confie Eric Coquerel. Mais avec le cœur, je serai avec ceux qui contestent. Je n’amènerai pas de sifflet. Je ne sais pas si j’aurai l’occasion d’avoir un carton rouge. D’une manière ou d’une autre, je signifierai ma solidarité avec tous ceux qui le feront. Je suis dans une tribune présidentielle, invité. J’essayerai de respecter certaines formes. Mais rien ne dit que je ne le ferai pas. C’est la surprise. Il y a un peu de suspense."

LP