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Fin de vie: le texte sera-t-il réexaminé à l'Assemblée nationale avant la fin de l'année?

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L'examen du texte sur la fin de la vie, démarré en avril, avait été suspendu en juin après la dissolution de l'Assemblée nationale. Sa présidente, Yaël Braun-Pivet, a plaidé auprès de Michel Barnier pour que le gouvernement se penche dessus. Olivier Falorni, député de la Charente-Maritime, fervent défenseur du texte, a déposé une proposition de loi déjà signée par 166 députés de neuf groupes parlementaires différents.

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a plaidé ce mardi, sur RMC-BFMTV, pour une reexamination du projet de loi sur la fin de la vie, interrompu par la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin dernier.

Les partisans d'une loi mettent toutes les chances de leur côté. Lors d'une réunion des chefs de groupes à l'Assemblée, en présence du Premier ministre Michel Barnier, la présidente du Palais Bourbon est revenue plusieurs fois ce mardi sur ce sujet qui lui tient particulièrement à coeur, selon son entourage.

Elle aurait évoqué auprès du chef du gouvernement le "travail parlementaire déjà très avancé", avec même une solution clé en main: Olivier Falorni, le député de l'ex-majorité présidentielle et fervent défenseur du texte, vient de déposer une proposition de loi.

Texte transpartisan

Elle reprend largement le contenu du projet tel qu'il a été voté en commission, puis amendé en séance publique. Argument supplementaire, le texte est signé par 166 députés de neuf groupes parlementaires. Comme s'il ne restait plus qu'à trouver une date pour l'examiner.

La nouvelle ministre de la Santé réservée sur le sujet

Une telle proposition pourrait trouver sa place lors d'une semaine consacrée aux initiatives parlementaires. La nouvelle ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq est plutôt partagée sur la question. Celle-ci estime que les parlementaires "doivent terminer le travail". Pour l'heure, du côté de Matignon, la prudence est de mise.

Le Premier ministre, Michel Barnier, semble sensible au sujet mais semble avoir besoin de temps. Evoquera-t-il la fin de vie dans sa délaration de politique générale, prévue le 1er octobre, en redéposant un projet de loi gouvernemental? Ou bien laissera-t-il le Parlement s'en saisir?

Une préoccupation d'Emmanuel Macron

Olivier Falorni estime que son texte, transpartisan, faciliterait la tâche d'un gouvernement divisé sur la question. Ce qui est sûr, c'est que l'Elysée y attache une grande importance. Lorsqu'Emmanuel Macron cherchait un Premier ministre, son entourage rapporte qu'il demandait automatiquement ce qu'il comptait faire sur la fin de vie.

Hélène Terzian avec Léo Manson