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Ian Brossat : "J'en ai marre de voir les médias parler du second tour avant le premier tour"

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Invité ce dimanche matin de la matinale week-end RMC, le porte-parole du PCF estime que mettre en avant le second tour des élections présidentielles sème l'abstention en France.

Nous sommes à deux semaines du premier tour des présidentielles et les candidats entament la dernière ligne droite des campagnes électorales. Alors que certains se démarquent dans les sondages, d'autres essaient de tirer leur épingle du jeu et de créer la surprise. C'est le cas de Fabien Roussel. Crédité à 3,5% dans les derniers sondages, sa cote de popularité est montée en flèche ces dernières semaines, dépassant ainsi la candidate du Parti socialiste, Anne Hidalgo. Delà à espérer un second tour ?

Invité de la matinale week-end RMC ce dimanche matin, Ian Brossat, le porte-parole du PCF pousse un coup de gueule sur cette campagne qui est selon lui, "centré seulement sur le deuxième tour" :

"J'en ai ras-le-bol de parler du second tour avant de parler du premier tour, cela sème l'abstention"

Selon l'adjoint au maire de Paris, le premier tour est primordial, il permet de représenter tous les Français :

"Au premier tour, on a le droit d'exprimer ce qu'on a dans le coeur et dans la tête avec des convictions fortes" explique-t-il

L'abstention au coeur de la campagne présidentielle

Interrogé également sur la dernière ligne droite de la campagne, Fabien Roussel et son équipe ont trouvé un concept original afin de porter leurs convictions au plus près des Français : l'Apéroussel.

"Le but est d'aller au contact des Français, notamment les abstentionnistes afin de présenter notre programme de manière conviviale" - Ian Brossat

Une idée innovante pour contrer l'abstention ? En effet, c'est un sujet qui touche la campagne. Selon la dernière enquête, 58% des Français sont certains d'aller voter au premier tour.

La faute aux candidats ? Ian Brossat penche plus sur le contexte de la campagne, qui a du mal à démarrer et appelle les Français à aller voter :

"Avec le mal qu'on se donne, on espère motiver les Français à aller voter, il faut avoir en tête que cette campagne nous engage pour 5 ans avec beaucoup d'enjeux, c'est important d'aller aux urnes."

"Nous n'avons pas les mêmes convictions que Jean-Luc Mélenchon"

En 2017, le parti communiste avait décidé de s'allier avec Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier est actuellement le candidat de gauche le plus haut dans les sondages avec l'espoir de passer au second tour. Mais cette année, le PCF a décidé de renoncer à une nouvelle collaboration.

"Nos convictions sont singulières et ne correspondent pas à celles de Jean-Luc Mélenchon. Par exemple, Fabien Roussel est le seul candidat de gauche à défendre le nucléaire et il a bien raison", lance Ian Brossat
Par Lucas Brunel