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"Irrespectueux et mesquin": Jean-Pierre Farandou critiqué après avoir utilisé le terme "autiste"

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Le nouveau ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, s'est attiré plusieurs critiques après avoir assuré que lui et le gouvernement n'étaient "pas sourds et autistes", à propos de la suspension de la réforme des retraites. L'ancien PDG de la SNCF s'est depuis excusé. Des propos qui font réagir les Grandes Gueules sur RMC.

Le nouveau ministre du Travail Jean-Pierre Farandou a présenté ses excuses dans la nuit de mardi à mercredi après avoir maladroitement justifié la suspension de la réforme des retraites en assurant que le gouvernement ne restait "pas sourd, pas autiste" face au mécontentement populaire.

Mardi soir, lors de sa première interview télévisée dans le JT de 20H de France 2, l'ex-patron de la SNCF avait jugé la réforme des retraites "nécessaire". Mais "le Premier ministre l'a dit, on n'est pas sourds, on n'est pas autistes, on voit bien qu'elle passe mal cette réforme, il y a des réactions, des inquiétudes, des mécontentements qui s'expriment", avait-il dit.

"Mes propos ont blessé, ce n'était pas mon intention"

"En utilisant le terme d'autiste, mes propos ont blessé et ce n'était pas mon intention. J'en suis sincèrement désolé et je présente mes excuses", a écrit le ministre du Travail et des Solidarités sur le réseau X.

"On méprise au détour d'une phrase"

"Ça montre le calibre de ces gens, le respect qu’ils ont pour les autres", dénonce ce mercredi sur RMC Zohra Bitan, chroniqueuse des Grandes Gueules. "Dans leur logiciel, ils ne sont pas avec le monde, ils ne sont connectés avec personne. On utilise des mots, on méprise au détour d’une phrase, puis on vient s’excuser… Mais quand on est respectueux des autres et qu’on a de l’empathie, on peut utiliser ce genre de choses ? C’est méchant, c’est mesquin et irrespectueux", poursuit-elle.

"C’est une expression populaire, ça veut dire qu’on a compris. Je ne vois pas en quoi il se moque des sourds ou des autistes. On en fait des caisses avec rien, les gens dans la rue parlent comme ça", conteste de son côté l'agriculteur Didier Giraud.

"Sur Twitter, des gens qui n’ont rien d’autre à faire que de s’exciter se sont précipités là-dessus pour créer une polémique. C’est ridicule. C’est peut-être maladroit, mais de là à faire une polémique comme ça…", nuance l'avocat Charles Consigny.

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Cette sortie avait fait réagir sur les réseaux sociaux des élus de gauche et associations de défense des personnes handicapées. "Être autiste n'est pas une incapacité à comprendre les choses. C'est une particularité neurodéveloppementale, pas un défaut d'intelligence ou d'empathie", a souligné sur X la députée écologiste Marie-Charlotte Garin. "Ces mots blessent, stigmatisent, perpétuent des clichés, et participent à l'exclusion des personnes autistes, c'est du validisme", a-t-elle protesté.

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