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La droite veut supprimer l'Ademe: "On est ultra-contrôlés", défend son président

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Alors que Gérard Larcher et Valérie Pécresse proposent de supprimer l'Ademe, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie pour économiser 4 milliards d'euros par an, son président se défend et assure que l'organisation est "ultra-contrôlée" et investie dans des projets concrets pour la transition écologique.

Les Républicains veulent la peau de l'Ademe, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. Alors que le gouvernement chercher toujours à faire des milliards d'économie, le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse ont une piste, supprimer purement et simplement l'Ademe et faire environ 4 milliards d'économies.

"La question de l'efficacité de la dépense publique se pose, quand vous avez l'Ademe qui a plus de 4 milliards de budget et près de 1.100 équivalents temps plein", a attaqué Gérard Larcher, dans les colonnes du Parisien. "Je supprimerais l'Ademe et je transférerais son budget aux régions", a abondé sur France Inter Valérie Pécresse. "Si on supprime une agence, évidemment on supprimera tous les frais fixes et tous les frais de structure de cette agence".

C'est quoi l'Ademe?
Créée après le choc pétrolier de 1973, l'Ademe est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) et compte plus de 1.000 salariés. Sa mission est d'accompagner les collectivités et les entreprises dans leur transition écologique et leur décarbonation en les conseillant et en les finançant.

Des actions concrètes?

Pourtant l'Ademe est essentielle défend Sylvain Waserman son président ce jeudi sur RMC et RMC Story: "Notre mission c'est d'accompagner les entreprises et les collectivités sur la question de la transition écologique".

Pour quelles actions concrètes?: "Une collectivité veut protéger ses concitoyens contre les variations des prix du gaz comme en 2022, elle construit des réseaux de chaleur en utilisant la géothermie", explique Sylvain Waserman. Et l'Ademe est chargée d'accompagner cette collectivité en la conseillant avec 4 milliards de budget et 1000 employés environ.

"92% de notre argent va à des maires, des entreprises qui agissent pour la transition écologique. Sur l'efficacité, on est ultra contrôlé, on a eu 11 inspecteur des finances en 2024, l'argent est bien géré", insiste le président de l'Ademe.

Et en cas de suppression de l'Ademe, "les entreprises ne pourraient plus se décarboner, parce qu'elles ont besoin de cet argent public" et de ces conseils, martèle Sylvain Waserman qui cite un exemple, celui d'un patron de verrerie dans l'Orne forcé de se décarboner par ses clients du luxe: "Il ne peut pas le faire seul alors c'est à ce moment-là qu'il nous appelle et on l'aide à construire le meilleur projet, pour la planète et en termes d'efficacité".

Le choix d'Apolline : Sylvain Waserman - 16/01
Le choix d'Apolline : Sylvain Waserman - 16/01
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Investir maintenant dans l'Ademe que plus tard face aux dégâts du dérèglement climatique?

Le président de l'Ademe reconnaît que d'autres modèles peuvent fonctionner mais qu'en l'état, l'Ademe existe et travaille sur des sujets concrets et pour le bien de la planète: "Le sujet c'est les inondations dans le Nord-Pas-de-Calais, le dérèglement climatique à Mayote, les incendies en France et à Los Angeles. Et nos entreprises ont besoin d'entamer cette décarbonation, ce ne sont pas des sujets théoriques".

"Chaque euro investit dans la transition écologique coûtera beaucoup moins cher que les problèmes qu'on aura à gérer. Et c'est un investissement non pas dans l'Ademe mais pour la transition écologique", conclut Sylvain Wiserman.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC