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Législatives 2024: conférence de presse, tractages... Emmanuel Macron et la majorité à la relance

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Alors que les différents mouvements politiques s'organisent, Emmanuel Macron et la majorité présidentielle vont lancer leur campagne ce mardi. Le président doit tenir une conférence de presse ce mardi après-midi et des membres de la majorité ont déjà commencé à aller au contact des électeurs.

La gauche s'unit derrière le nouveau "Front populaire", l'extrême droite et la droite s'organisent et discutent... Pendant ce temps, la majorité lance de son côté sa campagne. Emmanuel Macron va prendre la parole ce mardi après-midi et des membres de la majorité sont déjà déployés dans la rue.

Le président de la République va tenir une conférence de presse pour donner le top départ de la campagne des législatives et dessiner les premiers éléments du programme de la majorité présidentielle si elle était reconduite dans trois semaines.

Emmanuel Macron veut donner le ton

Le chef de l'État veut mettre sur la table des propositions avec l'objectif d'être le premier à dicter les thèmes de campagne. Une façon de garder l’initiative, après sa dissolution qui a pris de court les oppositions. Selon un conseiller, il doit notamment insister sur la lutte contre les inégalités, et contre ce qu’il appelle "les assignations à résidence".

Un président déjà chef de campagne, mais qui a bousculé les députés de sa propre majorité. Certains n’ont pas compris sa décision. "La question c’est: qu’est-ce qu’on a à dire aux Français?”, s’interroge l’un d’entre eux, qui va soigneusement éviter de faire apparaître le visage d’Emmanuel Macron sur ses tracts.

"Pas le temps pour la gueule de bois, il faut se dépasser", balaye un cadre de Renaissance.

Les candidats doivent être investis dès ce mardi soir, pour être sur le terrain au plus tôt car le premier tour a lieu dans seulement 19 jours. Thomas Cazenave, encore ministre en charge des Comptes publics, était dès ce lundi dans les rues de Bordeaux pour faire campagne.

Des électeurs difficiles à convaincre

Place Doumer, dans le centre de la ville, Thomas Cazenave, est venu distribuer les premiers flyers pour les législatives. "Celui-là est tout chaud, on l'a fait cette après-midi", sourit-il. Une préparation à la hâte pour convaincre les citoyens de donner une majorité au parti du président, mais il y a de la lassitude pour certains électeurs.

"Je ne suis pas allé voter. Je suis très, très déçu du milieu politique", souffle l'un d'eux, qui s'en va sans écouter les arguments de Thomas Cazenave.

La discussion tourne court. Difficile de vendre le bilan du gouvernement. Certains électeurs ont du mal à comprendre la décision du président de la République. "La dynamique est complètement du côté du RN. Ils ont plié le match. Ce n'est pas un cadeau quand un parti sort à plus de 30% et qu'une demi-heure après, en prenant tout le monde de court, on annonce une dissolution", explique Guillaume, un Bordelais.

"Il y a des choses que nous, on doit changer. J'en suis convaincu mais je pense qu'il ne faut pas se réfugier ni dans La France insoumise ni dans le Rassemblement national", répond le ministre.

Ce dernier appelle à une coalition des partis modérés, en allant pourquoi pas chercher des députés au Parti socialiste ou chez Les Républicains.

Sébastien Krebs et Pierre Bourges (avec T.R.C.)