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Législatives 2024: “Le président doit appeler le Nouveau Front populaire à gouverner”, estime Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon, le 7 juillet 2024

Jean-Luc Mélenchon, le 7 juillet 2024 - SAMEER AL-DOUMY / AFP

L'alliance de gauche a revendiqué le pouvoir dimanche à l'issue du second tour des élections législatives, dont les résultats ont été accueillis avec colère par le Rassemblement national (RN) tandis qu'Emmanuel Macron appelait à "la prudence".

Jean-Luc Mélenchon a appelé dimanche 7 juillet le Premier ministre Gabriel Attal à "s'en aller" et estimé que le président de la République avait "le devoir d'appeler le Nouveau Front populaire à gouverner", assurant que "celui-ci est prêt".

"Notre peuple a clairement écarté la solution du pire", a lancé Jean-Luc Mélenchon, estimant qu'"aucun subterfuge, arrangement ou combinaison ne serait acceptable" et refusant "d'entrer dans des négociations" avec le parti présidentiel à l'issue du second tour des élections législatives.

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La gauche se félicite

"Nous allons gouverner", a aussi promis la cheffe de file des Ecologistes, Marine Tondelier.

"L'espoir que nous avons créé ensemble ne peut être déçu."

Pour Raphaël Glucksmann (Place publique), toutefois, "nous sommes en tête, mais on est dans une assemblée divisée (...) et donc il va falloir se comporter en adulte" et "parler", "discuter" et "dialoguer".

Le Nouveau Front populaire est donné en tête du second tour des élections législatives, devant la coalition macroniste Ensemble pour la République et le Rassemblement national, aucun de ces trois blocs n'obtenant la majorité absolue à l'Assemblée, selon les premières estimations des sondeurs.

Saluant "un magnifique élan de mobilisation civique", Jean-Luc Mélenchon a souligné que "le Rassemblement national est loin d'avoir la majorité absolue". "La défaite du président de la République et de sa coalition est clairement confirmée" et "la volonté du peuple doit être dorénavant strictement respectée", a dit le leader de la France insoumise, appelant Emmanuel Macron a "s'incliner" et "admettre cette défaite sans tenter de la contourner".

"Le Premier ministre doit s'en aller" car "il a reçu un vote de défiance populaire massif", a-t-il ajouté.

"Le président a le devoir d'appeler le Nouveau Front populaire à gouverner" et "celui-ci y est prêt", a-t-il lancé.

"Refonder un projet collectif"

La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier a estimé que "la justice sociale a gagné, la justice environnementale a gagné, et le peuple a gagné". Toutefois, "ce soir, ce n'est pas le moment des postures" et "ce n'est pas non plus le moment de proposer un ou une Première ministre - c'est trop tôt", a-t-elle estimé.

Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a de son côté déclaré que "le rôle du Nouveau Front populaire et en son coeur" du PS serait de "refonder un projet collectif pour notre pays".

"Nous devons aujourd'hui gouverner" en commençant par "ce qui peut faire majorité" au parlement, a également jugé sur TF1 la députée LFI Clémentine Autain.

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CA avec AFP