Législatives: Aymeric Caron, de Ruquier à l'Assemblée?
Dans la populaire 18e circonscription de Paris, Aymeric Caron est arrivé en tête du premier tour des élections législatives avec 45% des voix, devant le député sortant Pierre-Yves Bournazel (35.5%). Pour sa première campagne, le militant animaliste et ancien chroniqueur TV de Laurent Ruquier profite de sa notoriété et de l'élan national de la Nupes face au candidat Pierre-Yves Bournazel, issu de la droite, mais sous la bannière "Ensemble" de la majorité présidentielle pour ces législatives.
Comme un simple militant, Aymeric Caron tracte. L'ancien polémiste d'On n'est pas couché ne passe pas inaperçu dans les rues du 18e arrondissement de Paris. Au premier tour, Olivier a voté pour lui. "Il a l'air un peu frais et moulu. Mais il est béotien dans la politique. Faut bien laisser la place à des nouveaux. Faut bien qu'il se forme, il y a un début à tout", philosophe-t-il.
Caron: "Rien n'est joué"
Aymeric Caron profite aussi de l'étiquette Nupes pour toucher certains électeurs comme Kilian, étudiant de 24 ans. "S'il n'y avait pas le logo Nupes avec d'autres partis comme le PS, je ne voterais pas pour lui. Ce n'est pas un vote de personne, c'est un vote de parti en l'occurrence", précise-t-il.
Aymeric Caron mobilise ses électeurs dans cette dernière ligne droite et estime que rien n'est joué. "On est confiant mais sûr de rien. Les électeurs nous ont placé dans une position confortable mais rien n'est fait donc il faut continuer à dialoguer et expliquer notre programme", argue-t-il.
Bournazel met en avant son ancrage local
Qu'importe les explications, Didier, un riverain, votera comme au premier tour pour Pierre-Yves Bournazel, le député sortant. Il n'est pas convaincu par la candidature de l'ancien journaliste. "Est-ce qu'il habite le quartier? Est-ce qu'on le verra plus à la télé qu'ici? Ce ne sont pas trop mes idées et je n'ai pas d'affinités pour M. Mélenchon surtout pour ses positions anti-européennes", explique-t-il.
Pour l'emporter dimanche prochain, le candidat investi par le parti présentiel compte sur ses réserves de voix, les abstentionnistes et les électeurs qui ont voté pour d'autres au premier tour qui ne voudraient pas d'un candidat sans ancrage local.
"Je considère que c'est aux citoyens de faire leur jugement. Ils ont un candidat de proximité, qui connaît la circonscription, qui habite ici, qui connaît les gens, les dossiers. Et puis il y a un concurrent, qui est différent, qui n'a pas cette approche, pas cette proximité. Mais je fais confiance à l'intelligence collective et au bon sens. Ma force, c'est que je suis le même en campagne et hors-campagne", conclut-il.
Aymeric Caron assure qu'il viendra s'installer dans sa circonscription, s'il est élu député.