Législatives: faut-il faire des meetings? Une question de temps et d'argent pour les partis

Le Nouveau Front Populaire a tenu un meeting unitaire lundi soir à Montreuil - LUDOVIC MARIN / AFP
Un grand meeting pour convaincre, une démonstration de force, pour arranguer les foules... Dans cette campagne des législatives éclair, est-ce que le jeu en vaut la chandelle?
A cette question, seul le Rassemblement National dit oui. "C'est seulement cosmétique mais c'est énergisant", explique un cadre du parti à RMC. "C'est important pour rassembler, ça fait de belles images", poursuit un désormais ex-député RN.
L'équipe de campagne recherche justement un lieu. Certains évoquent le Var. Département voisin d'Éric Ciotti, toujours président de LR, que des députés RN sortants aimeraient voir aux côtés de Marine Le Pen et Jordan Bardella dans l'entre deux tours.
Les macronistes privilégient le terrain
Mais le temps est précieux. Alors d'autres, comme le camp présidentiel, privilégient le terrain. Beaucoup estiment que ce n'est pas utile. Les meetings, "c’est pour rebooster le moral mais ça n’apporte pas une voix", ferme un pilier de la majorité. Un conseiller de campagne mise en revanche sur les déplacements de ministres auprès des candidats.
La gauche rassemblée à Montreuil
Sur le flanc gauche, pas de meeting non plus à l'horizon. Un rassemblement avait été organisé cependant lundi soir à Montreuil, avec toutes les têtes d'affiche du NFP, allant de Mathilde Panot à Alexis Corbière, en passant par Rima Hassan, Marine Tondelier, Olivier Faure, François Ruffin...
Pourquoi pas, justement, "se greffer à des initiatives", confie un conseiller du PS, "comme la nouvelle manifestation des syndicats contre l'extrême-droite dimanche".
Et puis, c'est une question d'argent. Difficile de faire passer un meeting national dans les frais de campagne de candidats locaux...