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Législatives: manifester contre l'extrême droite, "une évidence" pour des militants de gauche

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Alors que les partis de gauche se sont entendus sur un programme commun, de 50.000 à 100.000 manifestants sont attendus ce samedi à Paris. Et des rassemblements sont prévus dans près de 100 villes françaises.

Cinq confédérations syndicales, de nombreuses associations et les partis politiques de gauche ont appelé à manifester ce samedi dans toute la France pour mobiliser les citoyennes et citoyens contre l'extrême droite.

Des rassemblements sont prévus dans près de 100 villes, plus ou moins grandes. À Paris, entre 50.000 et 100.000 personnes sont attendues dans la rue. Tout s'organise pour rassembler un maximum de manifestants, alors qu'un accord a été scellé entre les principaux de gauche autour d'un Nouveau Front populaire.

Les militants de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) font, eux, du porte-à-porte dans les cités universitaires, mais pas seulement. "Moi je les appelle pour les prévenir de la manif de samedi, leur dire de nous rejoindre", explique Raphaël. Cela fonctionne plutôt bien, observe Paul Melherbe du bureau national de l'UNEF.

"Dans une grande globalité, ils sont réceptifs, mais il faut faire ce travail-là d'informer sur les conséquences de l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir."

Mais nulle besoin de convaincre tous les électeurs. Une électrice de gauche, trentenaire, estime que cela va de soi de se mobiliser ce samedi. Elle a le sentiment que la manifestation sera très suivie: "Pour moi, c'est une évidence. Je pense qu'il y a quand même un sursaut. Je connais des gens de ma famille qui vont y aller et pourtant qui normalement n'y vont pas".

Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot gênent certains électeurs

Pour d'autres, cette évidence ne l'est pas. Par exemple, pour certains électeurs socialistes ou macronistes. "Je suis contre l'extrême droite, bien sûr, je l'ai toujours été. Maintenant, il y a La France insoumise et le NPA. Je n'ai vraiment aucune envie de participer à quelque chose avec eux", argumente l'une d'entre eux.

Cette dernière n'ira pas manifester, tandis que d'autres se laissent le temps de réfléchir, gênés principalement par les figures de Jean-Luc Mélenchon ou Mathilde Panot.

Nicolas Traino (avec T.R.C.)