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Législatives: "On maquille le résultat", un sénateur LR veut interdire les désistements

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Stéphane Le Rudulier, sénateur LR des Bouches-du-Rhône, veut interdire les désistements entre le premier et le second tour des législatives.

On parle beaucoup ces derniers jours de tous les candidats qui se désistent pour faire barrage au Rassemblement national, au second tour des législatives le dimanche 7 juillet 2024. Stéphane Le Rudulier, sénateur Les Républicains des Bouches-du-Rhône, propose d'interdire le retrait des candidats au second tour.

Pourquoi? "Parce qu'il y a une règle du jeu qui est clairement inscrite dans notre code électoral. Vous avez la possibilité d'être inscrit pour le second tour à partir de 12,5% des inscrits", explique-t-il dans Apolline Matin sur RMC et RMC Story. "Avec le taux de participation historique, ça a été souligné dimanche, on a plus de 300 triangulaires sur le territoire national, c'est important."

"Il y en aura moitié moins avec les désistements, voire même un peu plus car les appareils politiques sont encore en train de négocier circonscription par circonscription", poursuit le sénateur LR. "Donc mécaniquement, on réduit l'offre politique du second tour et on maquille le résultat du premier tour", selon lui. "Il y a quatre quadrangulaires", rappelle-t-il.

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"Stratégie et tripatouillage électoral"

"Il y a des candidats qui ont été éliminés entre le premier et le second tour, donc en fait on redistribue quand même les cartes", explique Stéphane Le Rudulier sur RMC et RMC Story.

"Je pense qu'au premier tour, l'idée c'est de choisir, et au second d'éliminer."

"J'aimerais bien qu'on ne parle pas de stratégie et de tripatouillage électoral, mais qu'on parle plutôt des projets. Aujourd'hui, on a mis tout ça entre parenthèses et on ne parle plus, depuis 48 heures, que de ces désistements, de ces reports de voix, de ces consignes de vote", poursuit-il.

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"Chaque électeur est juge et vote en conscience. Je pense que c'est suranné: les consignes de vote étaient valables quand les partis étaient forts et ressemblaient à quelque chose, à une idéologie portée", selon le sénateur LR.

"On est en train de revenir sous la IVe République en ce moment, avec un risque d'instabilité institutionnelle", estime Stéphane Le Rudulier. "Peut-être que le 8 juillet, on va se réveiller avec une Assemblée nationale ingouvernable, et un pays ingouvernable, pendant un an, et ce sera un chaos institutionnel."

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