Missak Manouchian au Panthéon : les détails de la cérémonie prévue ce mercredi

C'est ce mercredi que Missak Manouchian entre au Panthéon, 80 ans jour pour jour après avoir été fusillé, lui et 23 de ses camarades d'armes, par les nazis au Mont Valérien le 21 février 1944. Il reposera dans la crypte accompagné de sa femme Mélinée, elle aussi résistance et décédée en 1989.
Le résistant communiste d'origine arménienne rentrera dans le temple des Grands hommes et femmes de la Nation, avec ses 23 compagnons d'armes de l'Affiche rouge. C'est la deuxième entrée au Panthéon après Joséphine Baker d'une grande figure qui n'est pas née française.
Lecture de la lettre d'adieu à Mélinée, interprétation de "L'affiche rouge"...
Mardi soir, un premier hommage populaire a été rendu autour de son cercueil qui a reposé pendant la nuit dans la crypte du mémorial, au Mont Valérien. Et ce avant de reposer éternellement au Panthéon.
C'est la lecture de la lettre d'adieu de Missak Manouchian à son épouse Mélinée, par le chanteur Patrick Bruel, membre du comité de soutien à la "panthéonisation" de Manouchian, qui ouvrira la cérémonie.
Suivra alors l'appel des 24 membres du groupe Manouchian, parce qu'avec le résistant communiste arménien, ce sont tous ses camarades de combat étrangers qui entrent avec lui. Juifs, Polonais, Hongrois, Italiens, Espagnols, Roumains... Une plaque gravée avec leurs noms sera apposée à l'entrée du caveau dans lequel reposera le couple Manouchian.
La vie de Manouchian retracée en trois étapes
Les cercueils des époux Manouchian remonteront la rue Soufflot, portés par des membres de la Légion étrangère et marqueront trois étapes : celle de l'enfance de Missak Manouchian, rescapé du génocide arménien ; son arrivée en France, lui qui aura demandé à deux reprises, en vain, la nationalité française ; et puis son engagement dans la Résistance.
Sur le parvis du Panthéon, un tableau représentera les 24 camarades du groupe Manouchian, suivie de l'interprétation par Feu! Chatterton de L'Affiche Rouge, poème d'Aragon rendu célèbre par Léo Ferré, avant un discours du Président de la République.