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Mobilisation du 18 septembre: les revendications vraiment au cœur des consultations à Matignon?

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La mobilisation de jeudi a réuni 500.000 personnes dans les rues selon les autorités et même plus d'un million selon la CGT. Pendant ce temps, Sébastien Lecornu poursuit ses consultations avec, dit-il, "les revendications des manifestants bien en tête".

Après la journée de mobilisation "réussie" selon la numéro 1 de la CGT Sophie Binet, le Premier ministre Sébastien Lecornu affirme dans un communiqué de presse que les "revendications des manifestants sont au cœur des consultations" en cours à Matignon.

Le Premier ministre s'engage également à revoir à nouveau les syndicats "dans les jours qui viennent". Et le PS compte utiliser cette journée de mobilisation pour peser dans les négociations.

Et ces cortèges à travers tout le pays, c'est une grande satisfaction pour Romain Eskenazi. Le député socialiste l'assure, le Premier ministre doit prendre en compte ces manifestations.

“C'était un avertissement poli, mais un avertissement quand même de dire attention, si vous reproposez une loi budgétaire qui poursuit la politique d’Emmanuel Macron, on pourrait être beaucoup, beaucoup plus nombreux”, assure-t-il.

La journée de mobilisation, c'est bien passé certes, mais pour le député Renaissance Pierre Cazeneuve, ce n'est pas cela qui doit décider du futur budget. “On est quand même loin de ce qu’on a pu connaître pour les retraites. Personne n’a de majorité absolue, personne n’a donc de vérité absolue. Toute la France n’était pas dans la rue et bien heureusement et donc il faut écouter tout le monde”, appuie-t-il.

LFI répète ses appels à la démission d'Emmanuel Macron

Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, assure que les revendications exprimées jeudi sont au cœur de ses consultations à Matignon. Mais cela ne convainc pas le député insoumis Paul Vannier.

“Je n’ai aucune illusion, il cherche une combinaison pour se maintenir. Je crois qu’il faut sortir de la tambouille, de la combine, des discussions de coulisse. La France n’en peut plus du macronisme, elle veut un changement radical, profond”, assure-t-il.

L'élu du Val-d'Oise insiste, appelle à nouveau au départ du président de la République pour débloquer la situation politique.

Romain Cluzel avec Guillaume Descours