"Si Sébastien Lecornu est censuré, Emmanuel Macron doit démissionner", estime Jean-Michel Apathie

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu va-t-il réussir à se maintenir à la tête de son gouvernement, contrairement à ses prédécesseurs Michel Barnier et François Bayrou? L'ancien ministre des Armées a notamment reçu mercredi, à Matignon, la gauche - à l'exception de La France insoumise - ainsi que le Rassemblement national. Objectif: contourner les désaccords afin de faire voter un budget d'ici la fin de l'année.
Jean-Michel Apathie, journaliste politique, a estimé ce jeudi sur RMC la durée d'espérance de vie du nouveau locataire de Matignon. "Deux mois", a-t-il lâché, invité sur le plateau des Grandes Gueules pour évoquer son livre sur Cyril Hanouna.
"S’il n’arrive pas à faire voter de budget et s’il y a une motion de censure, le dernier service qu’Emmanuel Macron rendra à la France, c’est de démissionner, pour qu’il y ait une élection présidentielle le plus tôt possible, afin qu’on puisse avoir un président qui réclame aux Français une majorité à l’Assemblée nationale pour appliquer son programme", commente le chroniqueur de l'émission Quotidien, sur TMC.
La dissolution n'est pas une solution, selon Jean-Michel Apathie
Car selon le journaliste politique, une autre dissolution - sans démission du président de la République - ne viendra pas changer la situation des trois blocs qui s'affrontent actuellement à l'Assemblée. "Si Macron dissout l’Assemblée après une éventuelle censure de Lecornu, on se retrouvera dans une situation où, sans majorité, il n’y a pas d’action à l’Assemblée", anticipe-t-il.
Jean-Michel Apathie le répète: "Le dernier service que peut rendre Emmanuel Macron, si Lecornu est censuré, c’est de démissionner." Une hypothèse déjà balayée à plusieurs reprises par l'intéressé, qui a fait savoir qu'il irait au terme du mandat que les Français lui ont confié.
Copé appelle aussi à la démission de Macron sur RMC
La démission du président de la République - réclamée jusqu'à alors majoritairement par La France insoumise - commence à trouver des partisans aussi à droite, dont Jean-François Copé. L'ancien président de l'UMP a lui aussi - sur l'antenne de RMC - appelé le chef de l'Etat à démissionner après les municipales de mars 2026, dénoncant à l'occassion une "tartufferie générale" depuis la dissolution de l'été 2024.
Du côté de l'extrême droite, au Rn, Jordan Bardella et Marine Le Pen plaident pour une dissolution mais n'écartent désormais plus la possibilité d'un départ du président, si la situation de blocage politique actuel est amenée à persister.