Mort de Naël: Emmanuel Macron exprime son "émotion", le gouvernement appelle au calme

Le président Emmanuel Macron a fait part ce mercredi en Conseil des ministres de son "émotion" après la mort d'un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d'un refus d'obtempérer, a assuré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
Olivier Véran a également lancé un "appel au calme" tandis que le drame a entraîné dans la nuit des violences urbaines à Nanterre et dans d'autres villes de la région parisienne.
"Le besoin d'avoir des réponses"
Le président de la République "a fait part de son émotion après la la mort de ce jeune de 17 ans, il a parlé évidemment de la famille, des amis, des Français", a déclaré le porte-parole du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres. Le chef de l'Etat a aussi exprimé le "besoin d'avoir des réponses" et le "besoin que la justice fasse son travail".
"Nous comprenons la volonté d'avoir des réponses et nous voulons qu'elles puissent être données en toute transparence, à mesure que les éléments sont connus", a insisté Olivier Véran, lançant "un appel évidemment au calme dans cette situation très particulière avec une émotion très vive".
"On n'est pas dans un temps politique"
Interrogé de multiples fois, notamment sur la demande de la gauche de revoir la loi de 2017 concernant le refus d'obtempérer, Olivier Véran a dit refuser d'"ouvrir quelque débat que ce soit". "Il nous faut vraiment de la mesure", a-t-il relevé, refusant de "participer à ce mouvement de récupération".
"On n'est pas dans un temps politique, on est dans un temps de l'émotion et dans un temps de l'enquête", a-t-il poursuivi.
Après la mort de Naël, 17 ans, tué à bout portant par un policier, des affrontements ont eu lieu dans la nuit à Nanterre et dans plusieurs villes des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.
Au total, 31 personnes ont été interpellées en France, 24 forces de l'ordre blessées légèrement et une quarantaine de voitures brûlées, selon le ministère de l'Intérieur.