Moyens de lutte, tarif d'un professionnel, traitement préventif… les conseils d'un spécialiste pour se débarrasser des punaises de lit
Le sujet des punaises de lit mobilise désormais jusqu'au sommet de l’Etat. Le gouvernement lance ce vendredi une campagne d'information, avec un numéro (0.806.706.806) et un site (stop-punaises.gouv.fr) dédiés.
Il compte aussi demander aux professionnels de se structurer, avec un label à la clé, et prévoit le lancement prochain d'une mission à l'Assemblée nationale pour étudier d'éventuelles évolutions législatives.
"Faire appel à un professionnel est le minimum du conseil qu’on peut apporter"
Une sollicitation des professionnels, qui sont les seuls à pouvoir endiguer ce fléau, comme l’explique Stéphane Bras, porte-parole de la chambre syndicale de dératisation, désinsectisation et désinfection.
"Il ne faut pas penser que c’est quelque chose de bénin et de simple à régler. Il faut éviter de déménager, de partir, parce qu’on risque de les emmener avec nous. Faire appel à un professionnel est le minimum du conseil qu’on peut apporter. Les conséquences de l’inaction peuvent être inimaginables. Vous pouvez avoir un appartement totalement infesté avec des personnes qui ne dorment plus et qui sont en détresse psychologique. Il ne faut pas prendre ça à la légère".
Les punaises de lit sont des insectes dont les piqûres provoquent notamment des démangeaisons, qui se développent dans les matelas et les draps, ainsi que les meubles et les recoins.
Une fourchette de prix comprise entre "200 et plusieurs milliers d'euros"
Alors qu'elles avaient pratiquement été éradiquées en France au milieu du XXe siècle, le ministère constate une recrudescence, à partir des chiffres remontés par les professionnels de l'extermination des parasites.
Seul problème: l’intervention d’un professionnel a un coût. Le plan du gouvernement n’envisage pas, de réduire cette dépense à travers une aide ou un remboursement.
"On est égaux face à l’infestation mais on n’est pas égaux dans les conséquences. Dès lors qu’on a les moyens de traiter, la situation n’évoluera pas de la même manière. Il est difficile de donner un coût parce qu’il varie en fonction des matériaux, du mobilier, si on a beaucoup de jouets ou de livres. Le coût peut passer du simple au double. Au minimum, le coût se situe entre 200 et 300 euros et ça peut monter à plusieurs milliers d’euros quand tout est touché".
"Aujourd’hui, il n’y a pas de traitement préventif"
Selon les professionnels, 400.000 sites, dont non seulement des logements mais aussi des hôtels, ont été traités en 2018, dernière année de référence, soit presque un tiers de plus que l'année précédente.
Mais face à cette infestation, il n’existe toujours pas de traitement permettant de lutter de manière préventive.
"Aujourd’hui, il n’y a pas de traitement préventif. C’est une question d’anticipation. Face à une nouvelle problématique de nuisibles, la solution serait de passer par exemple à une détection canine. Si le constat est fait régulièrement, nous en tant que professionnels, on peut contrôler les situations".