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Municipales à Paris: Ian Brossat "lance un appel à l'union" de la gauche "dès le premier tour"

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L'élu communiste de la Ville de Paris lance ce dimanche un appel sur RMC à "l'union" entre comunistes, écologistes et socialistes, dès le premier tour des municipales 2026. "J'aimerais que nous puissions nous voir dès la semaine prochaine", espère le sénateur.

Ils sont trois - pour l'instant - à vouloir incarner la gauche dans le cadre des élections municipales 2026, à Paris. Le communiste Ian Brossat, l'écologiste David Belliard et le socialiste Emmanuel Grégoire. Les trois partis forment ensemble la majorité municipale mais pour l'instant, aucune union n'a été actée depuis que l'on sait que la maire sortante, Anne Hidalgo, ne se représentera pas.

Le sénateur communiste et élu de la Ville, Ian Brossat, ne désespère pas pour autant. "Je lance un appel à l’union dès le premier tour. Que nous puissions partir rassemblés, avec une majorité municipale (écologistes, socialistes, communistes) en mars prochain", déclare-t-il ce dimanche au micro de RMC. Avec l'espoir d'une rencontre "dès la semaine prochaine". Une rencontre initiale devait se tenir début juillet, avant d'être reportée. Depuis que la gauche dirige la capitale en 2001, communistes et socialistes font liste commune au premier tour, et retrouvent les écologistes au second

"Gagner face à Rachida Dati"

"Il faudra trancher la question du candidat, mais j’ai envie de dire que c’est secondaire au regard de l’impératif absolu : être unis pour gagner face à Rachida Dati. Il n’y a pas de majorité de Parisiens qui souhaite voir Rachida Dati à l’Hôtel de Ville", croit savoir le communiste. En juin, il plaidait pour une "primaire ouverte si la gauche n'arrive pas à se mettre d'accord sur un leadership".

L'invité du jour : Ian Brossat - 24/08
L'invité du jour : Ian Brossat - 24/08
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Ce dernier n'a pas évoqué une possible participation de La France insoumise. En juin, il concédait auprès de 20 minutes qu'il ne voyait "pas comment ils pourraient se rallier à nous". L'insoumise Sophia Chikirou (qui ne s'est pas déclarée candidate) est notamment testée dans les sondages.

Le socialiste Emmanuel Grégoire, qui a remporté la primaire interne du Paris, a ecarté de son côté toute alliance avec LFI, "ni au premier ni au second tour". "Il n’y aura pas la France insoumise, nous ne le souhaitons pas, eux non plus", affirmait-t-il début juillet dans les colonnes du Parisien, reconnaissant toutefois: "Je sais faire la différence entre mes concurrents et mes adversaires. Je n’ai d’adversaires à Paris qu’à droite et à l’extrême droite."

Les Écologistes veulent l'union avec LFI

Du coté des Écologistes, on prone l'union, LFI compris. David Bellird avait déjà entamé des discussions en juin avec notamment les députés insoumis de Paris Sophia Chikirou et Rodrigo Arenas. "On ne peut pas se payer le luxe de la division. À Paris la menace de bascule à droite avec Rachida Dati est réelle", appuyait à la même époque Marine Tondelier, qui prend comme "boussole" la formation du Nouveau Front Populaire (NFP) aux dernières législatives.

Dati, candidate à la législative partielle avant l'Hôtel de ville

Du côté de Rachida Dati, une autre campagne parisienne a commencé avant celle des municipales de mars prochain. Celle de la législative partielle du 5e arrondissement, dans laquelle elle bataille face à Michel Barnier, investi par LR. À cela s'ajoute son renvoi en correctionnelle le 22 juillet dernier pour corruption et trafic d'influence. L'ancienne garde des Sceaux sous Nicolas Sarkozy est soupçonnée d'avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil avec une filiale de l'alliance Renault-Nissan. Elle a fait appel de cette décision.

Léo Manson