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"Ni factieux ni factions": Emmanuel Macron fait un parallèle avec l'assaut du Capitole et le Brésil

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Le président de la République Emmanuel Macron a contesté la légitimité de certains manifestants, semblant comparer les violences de quelques-uns avec l'assaut du Capitole aux Etats-Unis en janvier 2021.

Emmanuel Macron veut-il hausser le ton face aux manifestations? Après avoir estimé que "la foule" n'avait pas de "légitimité" mardi, alors que des manifestations quotidiennes secouent plusieurs villes en France, le président de la République a fait un parallèle ce mercredi entre l'assaut du Capitole en janvier 2021 aux Etats-Unis et la violence de certains manifestants en France.

"Quand les USA ont vécu ce qu'ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu'il a vécu, quand il y a eu l'extrême violence en Allemagne ou aux Pays-Bas ou parfois par le passé chez nous, il faut dire 'on respecte, on écoute' mais on ne peut accepter ni les factieux ni les factions", a lancé le président de la République sur TF1 et France 2.

"Quand ils utilisent la violence, ce n'est plus la République"

Après avoir estimé que les parlementaires avaient une légitimité politique, le chef de l'Etat a également salué la légitimité des syndicats avant de fustiger certains groupes usant de la violence. "Quand des groupes utilisent l'extrême violence pour agresser des élus de la République, parlementaires ou maires, quand ils utilisent la violence sans règle parce qu'ils ne sont pas contents, ce n'est plus la République", a poursuivi Emmanuel Macron.

En marge de la contestation, des permancences de députés LR, soutiens de la réforme, ou de députés de la majorité, ont été dégradées. Certaines vitrines ont été brisées. Des élus ont également fait part du harcèlement en ligne subi après l'utilisation du 49-3 pour faire passer en force la réforme des retraites à l'Assemblée nationale.

Manifestations quotidiennes

Presque chaque jour depuis le passage en force le 16 mars dernier, des manifestants incendient des poubelles, notamment à Paris où des affrontements sporadiques ont parfois lieu avec les forces de l'ordre.

Des incidents qui semblent éloignés de l'assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021. Ce jour-là, des milliers d'Américains, convaincus du trucage de l'élection présidentielle au profit de Joe Biden, avait pris d'assaut le Parlement américain. L'assaut avorté avait fait un mort parmi les émeutiers et un mort chez les forces de l'ordre; ainsi que de nombreux blessés de chaque côté.

G.D.