Retraites: les permanences des députés soutenant la réforme pris pour cible ce week-end

Des permanences caillassées, taguées et des élus intimidés. Tout le week-end des parlementaires de la majorité et de droite, tous soutiennent de la réforme des retraites, ont vu leurs locaux dégradés.
À Nice, la permanence du patron des Républicains Eric Ciotti a été caillassée avec l'inscription "la motion ou le pavé". D'autres élus comme l'ancienne ministre Brigitte Klinkert ont vu leurs locaux dégradés.
Un homme pendu tagué sur la permanence d'un élu Renaissance du Val-de-Marne, ou encore des intimidations placardées sur toute la devanture de celle du député macroniste Denis Masseglia.
“Environ 200 manifestants sont venus devant ma permanence. Ils y ont collé des affiches ainsi que jeté quelques œufs. La violence n’est jamais la solution, jamais une réponse”, assure ce dernier.
Des députés menacés
Dominique Da Silva, député favorable à la réforme des retraites, a lui aussi vu son local dégradé ce week-end, par des “gilets jaunes”. “Ça m'inspire quelque chose qui est de l’ordre de l’inquiétude. Mais faut-il pour autant céder à la rue? Je crois que ce serait le KO pour notre pays donc il faut tenir bon”, appuie-t-il.
Des attaques contre les permanences, mais aussi des députés cibles de menaces comme Karl Olive. Ce membre de la majorité est désormais protégé par la police et accuse ses opposants.
“Ce sont les groupes d’extrême gauche qui intimident, insultent et donc je suis sous protection policière. C’est inadmissible dans ce pays. On est sur une voie révolutionnaire, ça suffit. Tous ces pollueurs, tous ces voyous, il faut les punir sévèrement”, indique-t-il.
Et hors-micro certains craignent que les intimidations et dégradations s'amplifient encore, notamment en cas de rejet des motions de censure ce lundi après-midi.