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"On n’a aucune garantie": les macronistes ne se précipitent pas pour entrer au gouvernement

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Si la droite propose de nombreux candidats pour entrer au gouvernement, les macronistes sont davantage sur la réserve et se méfient du nouveau Premier ministre, Michel Barnier.

La composition du nouveau gouvernement Barnier se fait toujours attendre. Et contrairement à la droite, où les candidats sont nombreux, ça ne se bouscule pas chez les macronistes pour entrer au gouvernement. C’est ce que racontent à RMC plusieurs cadres et ministres sortants. Il y a une forme de réserve, voire de méfiance, envers le nouveau Premier ministre, Michel Barnier. Et les rencontres de ces derniers jours n’ont pas permis de lever les doutes.

"Barnier n’a pas dévoilé ses cartes", regrette un pilier du bloc présidentiel. Beaucoup décrivent un Premier ministre "évasif", "flou" sur ses intentions. Certains craignent même qu’il dise un peu à chacun ce qu’il veut entendre.

Une ministre sortante avoue donc ne pas se précipiter pour rester, alors même qu’elle se dit "de droite". "Le partage des postes ok, mais sur quoi on est d’accord?", s’interroge-t-elle.

"On met la charrue avant les bœufs, abonde un député macroniste. On parle du casting, mais pour quoi faire? On n’a aucune garantie."

Les indiscrets : Gouvernement, ça ne se bouscule pas chez les macronistes - 17/09
Les indiscrets : Gouvernement, ça ne se bouscule pas chez les macronistes - 17/09
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Des personnalités de droite trop clivantes?

Les candidats ne sont pas si nombreux, sauf à ne regarder qu’à l’aile droite du parti présidentiel. Les noms les plus souvent cités en sont tous issus. Les marcheurs historiques, eux, restent en retrait.

Il y a la crainte de devoir assumer une solidarité gouvernementale avec des personnalités trop clivantes de la droite. L’idée d’un ministère de l’immigration a crispé, tout comme le retour du débat sur l’aide médicale d’Etat, question qui divise les macronistes.

Bref, "on lui laisse le bénéfice du doute mais il y a surtout beaucoup d’attentisme", résume une conseillère. "Difficile de soutenir quelqu’un sans savoir ce qu’il va faire"¸ résume-t-elle.

Sébastien Krebs