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"Pas un comportement normal": à Charenton, le maire fait enlever les affiches des otages du Hamas

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Le maire LR de Charenton (Val-de-Marne) a fait enlever des affiches d'otages du Hamas et a verbalisé les colleurs. Un comportement anormal pour le maire de Nice Christian Estrosi, qui a lui choisi d'utiliser l'affichage municipal pour exposer les portraits des otages du mouvement islamiste palestinien.

À Charenton, dans le Val-de-Marne, afficher des portraits d'otages du Hamas sur la voie publique est passible d'une amende, ordre du maire. L'édile de la commune Hervé Gicquel est accusé d'avoir ordonné à sa police municipale de verbaliser les participants à la campagne de sensibilisation pour la libération des otages du Hamas. Absent au rassemblement de dimanche dans sa ville contre l'antisémitisme, qu'il aurait tenté d'interdire, le maire LR aurait donné l'ordre de sanctionner les administrés engagés dans cette initiative de coller les affiches des otages.

"On voulait sensibiliser l'opinion publique en affichant des portraits d'otages de l'organisation terroriste du Hamas et on s'est fait verbaliser par la police municipale qui nous a dit qu'elle agissait sur les ordres du maire", a déploré ce jeudi sur BFMTV Mickaël Szerman, conseiller municipal de la ville, qui a participé au collage d'affiche d'otages.

"Il n'y a aucun dialogue social, c'est un mutisme affligeant pour un élu de la République qui devrait dialoguer avec ses citoyens", a-t-il poursuivi. Un des colleurs d'affiche a également raconté l'humiliation vécue quand des policiers municipaux l'ont obligé à retirer le portrait d'un bébé enlevé.

"Des faibles"

Le maire Hervé Gicquel, lui, défend la bonne tenue de sa ville et assure lutter uniquement contre l'affichage sauvage, quelle que soit la cause, pour conserver la propreté de la commune de 29.000 habitants.

À Nice, le maire Christian Estrosi, a lui décidé d'utiliser les panneaux d'affichage de la ville: "C'est un acte normal", défend-il dans Les Grandes Gueules ce vendredi sur RMC et RMC Story. "Ceux qui ne le font n'ont pas un comportement normal", tacle l'élu. "J'ai estimé que dans ma ville, on devait le faire", indique-t-il, avant de s'en prendre à nouveau à ceux qui s'en abstiendraient.

"Ceux qui n'ont pas le courage de se dresser dans ces moments-là pour soutenir la lutte contre le terrorisme et la barbarie, ce sont des faibles qui un jour en paieront le prix. Et je ne veux pas que dans mon pays, on en paie le prix un jour", ajoute Christian Estrosi.

G.D.