"Professionnels" contre "amateurs" de la politique: le tacle de Jean-Baptiste Djebbari à François Hollande

François Hollande a estimé qu'il fallait des professionnels dans certains domaine après qu'Emmanuel Macron a salué l'amateurisme de députés de la majorité.

Faut-il mieux être un amateur ou un professionnel de la politique ? Tout dépend du positionnement sur l’échiquier politique. Mardi, lors d’une réunion avec les députés de la majorité, le président de la République, les a enjoints à être "fiers" de leur statut : "Soyez fiers d’être des amateurs", a lancé Emmanuel Macron à l’attention des élus de La République en Marche, pour la plupart issus de la société civile et sans expérience à l'aune de leur mandat.

Un statut que François Hollande n'a lui pas jugé en adéquation avec l'actualité du gouvernement: "L'amateurisme, cela peut-être une qualité. Mais il y a quand même un certain nombre de domaine où on veut des professionnels", a estimé l'ancien Président sur France 2 ce jeudi.

Les joutes verbales ont continué dans la journée. Peu après l'intervention de l'ancien maire de Tulle, c'est le secrétaire d'Etat aux transports Jean-Baptiste Djebbari qui a volé au secours d'Emmanuel Macron sur RMC: "François Hollande a eu 35 ans de mandat dont on peut considérer que c'est un professionnel. Mais il a été un rentier de la politique et pire que ça, un rentier inefficace de la politique", a-t-il lancé depuis le plateau des "Grandes Gueules".

"Si être un professionnel c’est entretenir en direct une relation avec Leonarda depuis l’Elysée..."

"Les amateurs, ça apprend vite et aujourd'hui il y a 300 députés de La République en Marche beaucoup plus éclairés sur les sujets. Il n'y pas à rougir de la classe politique qui a vécu de ses rentes", a-t-il ajouté avant de tacler François Hollande.

"Si être un professionnel c’est entretenir en direct une relation avec Leonarda depuis l’Elysée, et bien la déclaration de François Hollande ne manque pas de saveur", a lancé Jean-Baptiste Djebbari.

En 2017, La République en Marche avait obtenu 314 sièges à l'Assemblée nationale à l'issue des élections législatives, dont 174 étaient alors occupés par des novices de la politique.

Guillaume Dussourt