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Qui va rester, qui va partir, qui va entrer? Les premières tendances pour le remaniement

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Chargé de former un nouveau gouvernement, le Premier ministre Gabriel Attal va devoir résoudre plusieurs équations. Découvrez les premières tendances avec RMC.

Quel casting autour de Gabriel Attal? Au lendemain de la nomination à Matignon du plus jeune Premier ministre de la Ve République, l’enjeu de la formation du nouveau gouvernement est la première priorité. Avec, pour le timing, l’objectif de la fin de semaine et un premier Conseil des ministres ce vendredi, ou lundi. Sur le principe, le remaniement se jouera probablement en deux temps, avec les ministères incontournables cette semaine et les secrétariats d’Etat un peu plus tard. L’idée est de resserrer le gouvernement et de rendre le dispositif plus efficace et plus incarné.

La grosse inconnue à l’heure actuelle, et qui peut avoir des conséquences et lancer le remaniement, c'est le sort réservé à Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances depuis 2017. Ses équipes laissent entendre qu'il restera au gouvernement. S'il change de poste, ce qui n'est pas encore totalement écarté, cela pourrait laisser beaucoup plus de possibilités de faire un vrai remaniement.

Au-delà du cas de Bruno Le Maire, beaucoup de ministres pourraient rester à leurs places. Gérald Darmanin (Intérieur), qui l'a fait savoir et se déplace avec Gabriel Attal dans un commissariat du Val d'Oise ce mercredi après-midi, Sébastien Lecornu (Armées), Eric Dupond-Moretti (Justice)… Christophe Béchu (Transition écologique) a aussi obtenu des garanties, selon ses proches. Aurore Bergé (Solidarités et Familles) laisse entendre qu'elle aussi va conserver son portefeuille, tout comme Amélie Oudéa-Castera (Sports). Mais si Bruno Le Maire reste aussi, le risque est de donner l'image que rien ne change et qu’Emmanuel Macron a juste voulu changer son Premier ministre.

Gabriel Attal doit aussi composer avec le fait qu’il y avait jusqu’à présent beaucoup d'hommes dans les ministères importants, une donnée qui n’est désormais plus compensée par la présence d’une femme à la tête du gouvernement. Enfin, le nouveau Premier ministre doit se trouver un successeur à l’Education nationale, où il ne sera resté que six mois.

Des députés et des "stars" cités comme possibles entrants

Autre enjeu de ce remaniement, que faire notamment des ministres de l’aile gauche qui n’ont pas caché leur malaise après l’adoption de la loi immigration? Parmi les personnalités en difficulté, figurent Clément Beaune (Transports), Patrice Vergriete (Logement), Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur), Franck Riester (Relations avec le Parlement), Olivier Véran (porte-parole), Catherine Colonna (Affaires étrangères) ou encore Roland Lescure (Industrie).

Quant à Agnès Firmin-Le Bodo, qui assurait l’intérim à la Santé, elle est sous le coup d’une enquête pour avoir reçu, en tant que pharmacienne, des cadeaux d’un laboratoire. Olivier Dussopt, ministre du Travail, attend lui d’être fixé dans son procès pour favoritisme. Rima Abdul Malak (Culture) pourrait elle sauver sa tête, malgré la polémique sur l’affaire Gérard Depardieu.

En revanche, certains membres du gouvernement précédent pourraient prendre du galon, comme Amélie Oudéa-Castera (Sports), Charlotte Caubel (Enfance), Olivier Grégoire (Commerce, PME) ou encore Aurore Bergé (Solidarités et Familles).

Concernant les possibles entrants, des noms circulent, comme ceux des élus Horizons Arnaud Robinet (maire de Reims) et Frédéric Valletoux (député de Seine-et-Marne) pour la Santé. D’autres députés de la majorité sont cités (Guillaume Kasbarian, Jean-Marc Zulesi pour les Transports, Marie Lebec, Maud Bregeon, Pieyre-Alexandre Anglade…). D’autres pistes sont relayées, dont certaines, comme d’habitude, issues du show business, à l’instar de Claire Chazal et Stéphane Bern pour la Culture.

LP avec Jérémy Trottin