Réforme des retraites: la majorité dit "n'avoir aucune raison de paniquer"

La quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a rassemblé 963.000 personnes selon la police, 2,5 millions de manifestants selon la CGT. Une mobilisation qui reste très forte mais ne s'amplifie pas pour autant. L'intersyndicale a appelé à une nouvelle journée d'action pour mettre "la France à l'arrêt" le 7 mars prochain et les syndicats de la RATP souhaitent durcir le mouvement avec une grève reconductible, embrayant le pas de la CGT-Cheminots.
"La loi ne se fait pas dans la rue" pour un élu de la majorité
Mais dans la majorité présidentielle, on ne craint pas le blocage. "Ça aurait pu être pire": voilà en substance l'état d'esprit des macronistes, après cette journée de mobilisation, pourtant annoncée par Jean-Luc Mélenchon comme la plus grande mobilisation sociale depuis un demi-siècle.
"Il n'y a eu pas d'effet blast" dit soulagé un ministre à BFMTV.
"Il n'y aucune raison de s'extasier ou de paniquer sur le nombre de personnes dans la rue", ajoute un député Renaissance.
En réalité, l'exécutif a le regard tourné vers le Parlement, où les discussions reprendront lundi. "La loi elle ça ne se fait pas dans la rue" argue un élu de la majorité, droit dans ses bottes. Les opposants eux ne veulent pas lâcher: "nous ne sommes qu'au début de la mobilisation" assure un insoumis, avec en ligne de mire, la date du 7 mars.