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Retraites: le député LFI Antoine Léaument dénonce des coups de matraque

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Présent à la manifestation contre la réforme des retraites ce jeudi à Paris, le député LFI Antoine Léaument a reçu des coups de matraque.

Le député LFI Antoine Léaument a dénoncé des coups de matraque infligés par un membre des forces de l'ordre, alors qu'il était ceint de son écharpe tricolore lors de l'évacuation de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites jeudi soir.

Avec des collègues LFI, "nous faisons de l'observation des opérations du maintien de l'ordre" durant les manifestations, a-t-il expliqué à l'AFP.

Lors de l'évacuation de la place de la Bastille, vers 20h45 à Paris, "je suis allé voir un policier que je voyais donner des coups de matraque à l'aveugle pour lui dire d'arrêter", affirme le député de l'Essonne.

"Le bouclier pour pousser" les manifestants vers la sortie "suffisait. Les jeunes gens présents n'étaient pas violents, ils étaient pacifiques", estime-t-il, même si "quelques éléments voulaient aller au contact".

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"Si le policier ne voit pas que j'ai mon écharpe, c'est inquiétant"

Ceint de son écharpe tricolore, le député perd d'abord un casque de protection qu'il portait, puis on le voit recevoir au moins deux coups de matraque, selon des images qu'il a diffusées sur le réseau social Twitter. Il est alors de dos les mains sur la tête pour se protéger.

"Je ne me suis pas rendu compte des coups que j'ai pris. J'ai protégé ma tête. J'ai vu la violence des images après", précise le député, qui se porte bien et s'est ensuite rendu à l'Assemblée nationale pour la séance du soir.

"Si le policier ne voit pas que j'ai mon écharpe, c'est inquiétant. Ça veut dire qu'il ne regarde pas où il donne des coups de matraque", critique Antoine Léaument, qui ne sait pas encore s'il compte donner des suites à ces images.

47 interpellations et 10 policiers blessés à Paris

Sur cette vidéo, on voit par ailleurs un individu capuchonné tenter de donner un coup de pied à un membre des forces de l'ordre.

Des heurts et dégradations ont à nouveau émaillé les manifestations à Nantes, Rennes, Quimper ou encore Lyon, où un photographe a été blessé lors d'une charge policière. A Paris, où la police a dispersé les derniers manifestants vers 20h45, la préfecture faisait état jeudi soir de 47 interpellations et de 10 blessés parmi les forces de l'ordre.

LP avec AFP