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RN: en meeting à Nice, Jordan Bardella dénonce le gel des retraites annoncé par Michel Barnier

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Pour faire des économies, l'exécutif envisage de reporter la revalorisation des retraites. Une mesure à laquelle s'opposent fermement les élus du Rassemblement national. Marine Le Pen et Jordan Bardella étaient en meeting à Nice ce dimanche.

Le Rassemblement national a donné un grand meeting ce dimanche, à Nice. Plus de 5.000 sympathisants étaient présents.C’est le premier d'une longue série, car le parti prévoit d’en organiser environ un par mois. En attendant, le RN continue de garder le gouvernement "sous surveillance".

Et l’annonce de Michel Barnier sur le gel temporaire des pensions de retraite à juillet prochain pour résorber une partie de la dette, cela fait monter la colère des électeurs du parti à la flamme. Attisée, forcément, par les leaders Marine Le Pen et Jordan Bardella.

Reporter l’indexation des retraites, pour Jordan Bardella, "c’est la facilité du gouvernement”, dénonce-t-il.

Lorsque le patron du RN entend que Michel Barnier se montre ouvert à d’autres propositions pour réduire la dette, il n’a plus qu’à piocher dans le programme.

“C’est la réduction de la générosité de notre modèle social à l’égard d’une immigration qui est une immigration que je considère de guichet social. C’est la réduction de la contribution française au budget de l'Union européenne, comme l’ont fait un certain nombre de nos partenaires européens. C’est la lutte contre la fraude…”, énumère-t-il.

Pas encore un motif de censure

Le discours est rodé et séduit l’oreille des principaux concernés. Micheline, électrice du RN, sera bientôt retraitée. “Je trouve ça scandaleux. Il y a des retraités qui touchent en dessous de 1.000 euros qui attendent cette indexation avec bonheur. Six mois de plus, ça veut dire qu’ils vont galérer et pendant ce temps-là, on va aider les autres? Non”, appuie-t-elle.

Bernard dit non, lui aussi. Même quand les pensions semblent convenables, aujourd’hui, beaucoup de retraités ont du mal à joindre les deux bouts.

“La plupart sont des gens qui aident les enfants, voire les petits-enfants. On est une roue de secours pour les générations qui ont du mal à travailler. On ne peut pas toujours demander aux mêmes de toujours payer en plus”, assure-t-il.

Pas encore un motif de censure pour le RN, mais la vigilance s'accroît.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours