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Un élu LFI filmé en train de chanter "Louis XVI on l'a décapité, Macron on peut recommencer"

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Élu régional LFI et délégué national CGT Santé, l'urgentiste Christophe Prudhomme a provoqué un tollé après avoir été filmé reprenant un chant populaire des opposants à la réforme qui compare la décapitation de Louis XVI avec Emmanuel Macron.

C'est un chant populaire en vogue qui circule chez les manifestants opposés à la réforme des retraites. Depuis l'utilisation du 49.3 par le gouvernement d'Emmanuel Macron, ce refrain qui fait un parallèle entre le funeste destin du roi Louis XVI et le président de la République revient régulièrement lors de rassemblements: "Louis XVI on l'a décapité, Macron on peut recommencer".

Dimanche, c'est le délégué national CGT Santé, l'urgentiste Christophe Prudhomme, également élu régional de La France insoumise, qui a été filmé en train de le chanter à l'occasion d'une action de LFI devant le siège de Renaissance.

Dans la foulée, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a condamné les propos du conseiller régional. " Je condamne fermement les propos du conseiller régional LFI d'Île-de-France Christophe Prudhomme. Cet appel à la violence et à la haine contre le président de la République est intolérable et déshonore son mandat de conseiller régional", a-t-elle assuré sur Twitter.

"On en fait tout un plat"

Ce mardi sur RMC et BFMTV, c'est l'écologiste Julien Bayou qui a fustigé les propos du médecin: "C'est n'est pas du tout le rôle d'un élu. Ce ne sont pas les slogans que j'aurais chantés", a estimé le député de Paris.

Le principal intéressé s'est défendu lundi sur BFMTV. "Je préfère que la colère s'exprime verbalement et ce n'est pas l'homme qui est attaqué, c'est la fonction" de président de la République, a justifié Christophe Prudhomme. Quant au respect de la fonction, il a défendu "le droit d'exprimer sa colère", évoquant la décapitation "de sa fonction".

"Je ne l'aurais pas crié parce que je trouve ça idiot mais je trouve qu'on en fait tout un plat", estime ce mardi sur le plateau des "Grandes Gueules" l'éducateur Etienne Liebig. "Le symbole en chanson est une manière de décompresser et d'éviter le passage à l'acte", ajoute-t-il.

"Emmanuel Macron se prend un peu pour un roi"

"Emmanuel Macron se prend un peu pour un roi, il a tendance à générer ce genre de réponse", juge de son côté l'avocat Charles Consigny, qui pense cependant "qu'on ne doit pas, même symboliquement" appeler à la décapitation du président de la République.

"Cet homme, ce n'est pas n'importe qui", rappelle Olivier Truchot. "Que le peuple soit dans l'outrance, pourquoi pas, mais il s'agit d'un médecin urgentiste délégué CGT et conseiller régional, ce n'est pas n'importe qui, il a un devoir d'exemplarité et de représentativité. Lorsqu'il reprend ce slogan, il se met au niveau le plus bas", ajoute-t-il.

G.D.