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"Un état d’esprit de dialogue": Gilles Simeoni confiant après sa rencontre avec Emmanuel Macron

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Le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni a participé à un dîner avec Emmanuel Macron, ce mercredi soir. Il est sorti satisfait des réponses apportées par le président de la République, mais attend désormais le discours de ce dernier.

Emmanuel Macron devant l'Assemblée de Corse, ce jeudi. Le président doit donner son avis sur une réforme institutionnelle de la Corse, avec une éventuelle autonomie de l'île. Une prise de parole très attendue de la part des nationalistes. Cela fait plus d'un an que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin mène des discussions avec les représentants corses pour tenter d'aboutir à un accord sur la question de l’autonomie.

Après son arrivée mercredi soir en Corse, Emmanuel Macron a participé à un dîner à la préfecture d'Ajaccio en présence d'élus et de membres de la société civile. À la sortie de ce dîner, le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni était plutôt satisfait de la teneur des échanges avec le chef de l'Etat.

“Chacune et chacun des participants, et notamment les élus de la Corse, a pu exprimer à la fois ses attentes, sa volonté, sa vision politique. Le président de la République nous a écoutés et nous a donné son appréciation de la situation. Il y avait un état d’esprit de dialogue et d’écoute réciproque. Maintenant, je pense qu’il faut attendre le discours du président. C’est ce qui va déterminer la suite des événements”, a-t-il indiqué.

Un statut de résident exclu

Les nationalistes, qui contrôlent l'Assemblée de Corse, réclament un pouvoir législatif propre, un statut de résident corse, la co-officialité de la langue corse et l'inscription de la notion de peuple corse dans la Constitution. La droite, à l'inverse, se dit seulement favorable à une "adaptation" des lois de la République aux spécificités corses.

Reste aussi à savoir quelle place une évolution du statut de l'île, quelle qu'elle soit, prendra dans la Constitution, les nationalistes réclamant un titre spécifique pour la Corse. Le président avait fixé aussi nombre de lignes rouges, à commencer par le refus d'avoir deux catégories de citoyens dans la République, ce qui exclut un statut de résident et une co-officialité de la langue corse.

La rédaction de RMC