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Une loi "plein emploi": le nouveau plan de l'exécutif pour faire basculer la balance de l'opinion

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Le gouvernement fait face depuis quelques semaines à un mouvement de contestation très fort contre le projet de réforme des retraites. Et si l'exécutif juge cette réforme inévitable, il veut essayer de retourner l'opinion avec une loi "plein emploi", qui sera présentée au printemps.

Comment réussir à regagner l'opinion? Voilà la mission à laquelle l'exécutif s'astreint face à la mobilisation contre la réforme des retraites. Fragilisé par l'importante mobilisation sociale contre le report de l'âge légal de départ en retraite, le gouvernement tente de rassurer.

Avec dans sa besace, un projet de loi "plein emploi", c'est son nom, qui sera présenté au printemps avec pour objectif de mieux organiser la vie au travail. Une manière ainsi de se montrer plus progressiste et de prouver que le gouvernement a entendu que le rapport des Français au travail a évolué.

Parce que, pour que les Français acceptent de travailler plus vieux, il faut qu'ils puissent le faire dans de meilleures conditions. Voilà en substance la ligne du gouvernement qui souhaite donc prendre à bras-le-corps le sujet de la qualité de vie au travail. Élisabeth Borne devrait faire des annonces rapidement, notamment pour réduire les inégalités face au télétravail ou pour faire évoluer les méthodes de management.

Une expérimentation de la semaine de quatre jours

En ce sens, le gouvernement vient d'ailleurs d'annoncer l'expérimentation de la semaine de travail de quatre jours. Les syndicats réformistes comme la CFDT semblent approuver, mais ils l'assurent, ce ne sont pas ces pistes qui feront passer la pilule de la retraite à 64 ans.

Le texte sera présenté au printemps. Et en attendant, les députés de la majorité vont faire des propositions notamment sur l'emploi des seniors avec l'instauration d'un bonus-malus. Ils vont aussi proposer un changement des règles des ruptures conventionnelles. "Ça fera gueuler le patronat et ça sera très bien pour nous", espère un ministre, qui y voit le moyen de regagner la bataille de l'opinion.

Cyprien Pézeril avec Guillaume Descours