"Une opération de harcèlement": perquisition en cours au siège du RN, Bardella dénonce "un acharnement"

Une perquisition est en cours au siège du Rassemblement national depuis 8h50 ce mardi matin: "Le siège du RN - y compris les bureaux de ses dirigeants - font l’objet d’une perquisition menée par une vingtaine de policiers de la Brigade financière, armés et en gilets pare-balles, accompagnés de deux juges d’instruction", assure sur X le président du parti d'extrême-droite Jordan Bardella qui dénonce un "acharnement".
"Tous les mails, documents et éléments de comptabilité du premier parti d’opposition sont saisis, sans que nous sachions à ce stade quels sont précisément les griefs qui en sont le fondement", poursuit-il.
Cette perquisition est menée dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes présidentielle et législative de 2022 a assuré à l'AFP le parquet. Des perquisitions ont également été menées dans des sociétés et aux domiciles des dirigeants du RN.
Les investigations doivent "permettre de déterminer si ces campagnes ont été notamment financées grâce à des prêts illégaux de particuliers bénéficiant au parti ou à des candidats du Rassemblement national, ainsi que par des surfacturations de prestations ou des facturations de prestations fictives ayant été intégrées par la suite dans les demandes de remboursement forfaitaire par l'État des dépenses de campagne", a ajouté le parquet.
"Tout juste savons nous que l’intégralité des dossiers qui concernent les dernières campagnes régionales, présidentielles, législatives et européennes - soit toute l’activité électorale du parti - sont aujourd’hui entre les mains de la justice", explique le président du RN.
"Cette opération, spectaculaire et inédite, s’inscrit clairement dans une nouvelle opération de harcèlement. C’est une atteinte grave au pluralisme et à l’alternance démocratique. Jamais un parti d’opposition n’a subi un tel acharnement sous la Ve République", ajoute Jordan Bardella.
Enquête du parquet européen
Mardi, le parquet européen avait annoncé l'ouverture d'une enquête sur le RN et leurs alliés d'extrême droite à Bruxelles. Avec ses partenaires de l'ex-groupe Identité et Démocratie (ID), le RN est suspecté d'avoir "indûment dépensé" plus de 4,3 millions d'euros entre 2019 et 2024, selon un rapport de la direction des affaires financières de l'institution bruxelloise, révélé par plusieurs médias début juillet.
Dans la foulée, Jordan Bardella avait déjà dénoncé une "nouvelle opération de harcèlement de la part de l'administration du Parlement européen".