Préfecture du Puy incendiée: trois mois ferme pour deux "gilets jaunes"

Deux "gilets jaunes" ont été condamnés lundi à trois mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, après avoir été interpellés lors d'un rassemblement samedi soir au Puy-en-Velay (Haute-Loire), durant lequel la préfecture avait été incendiée.
Les deux hommes étaient présentés en comparution immédiate à l'instar d'un troisième comparse qui a été écroué jusqu'à son procès le 7 janvier, "le temps de préparer sa défense".
Le premier des trois hommes, âgés d'une vingtaine à une quarantaine d'années, a écopé de 12 mois d'emprisonnement dont 9 avec sursis pour "violences aggravées", contre 6 mois de prison dont trois avec sursis pour le second pour le même motif doublé de "tentatives de dégradations".
Leur peine de prison ferme sans mandat de dépôt doit être aménagée avec le juge d'application des peines, a poursuivi la préfecture. Le troisième "gilet jaune", en détention, sera quant à lui présenté au tribunal pour "violences et dégradations aggravées". Aucune précision n'a été apportée sur les faits que les trois hommes ont commis.
"Ces gens nous menaçaient de mort"
Ces derniers avaient été arrêtés puis placés en garde à vue parmi un groupe de douze personnes impliquées dans les affrontements et les dégradations graves qui s'étaient déroulés samedi soir à la préfecture de Haute-Loire.
De brèves échauffourées avaient eu lieu avec les forces de l'ordre quand des manifestants ont pénétré dans la cour de la préfecture en forçant les grilles, des tracteurs y déversant des pneus remplis de lisier, avant d'être repoussés à l'extérieur.
D'autres personnes avaient lancé des projectiles enflammés de type cocktail Molotov déclenchant des feux dans la préfecture et dans d'autres locaux administratifs voisins, empêchant dans un premier temps les camions de pompiers d'arriver sur les lieux.
Sur RMC, Jean-Pierre Rabasté, colonel de gendarmerie souligne des attaques d'une violence rarement vue auparavant: "Un tel déchaînement de violence, c’est impressionnant. C’est des menaces de mort clairement annoncées. Les gens en face de nous, nous menaçaient de mort. Ils disaient 'On vous reconnait. on ira chez toi. On va tuer ta famille'".