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Chasse à la glu, déterrage des blaireaux: pourquoi ces députés demandent l'interdiction des chasses traditionnelles

Ils estiment que certaines techniques de chasse sont "archaïques" et prônent une chasse moderne qui respecte les animaux et leur environnement naturel. Loïc Dombreval, député des Alpes-Maritimes, était sur RMC.

Soixante-trois députés et sénateurs réclament l’interdiction des chasses traditionnelles. Ils dénoncent des techniques violentes, non-respectueuses pour les animaux et leur environnement. 

Parmi les députés signataires, Loïc Dombreval, député des Alpes-Maritimes. Il détaille sur RMC quelles sont les techniques de chasses que les députés et sénateurs aimeraient voir interdites. 

“Il y a par exemple le déterrage des blaireaux ou des renards. Pour cela, on commence par creuser, on envoie les chiens. Ca s’agite dans le terrier, l’animal commence à sortir. On l’attrape avec une pince en métal et on l'abat ensuite au fusil ou à la dague. Ou éventuellement, on le laisse se faire dévorer par ses chiens. C’est une méthode assez sympathique”, dénonce-t-il.

Il cite aussi la chasse à la glu, qui a la particularité d’être interdite dans pratiquement tous les départements français sauf dans cinq départements du sud-est du pays: les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, Alpes de Haute Provence, Vaucluse et Var. 

“Là le problème, c’est que ce sont des bâtons qui sont encollés. Et les oiseaux s’accrochent, ils se prennent les ailes là-dedans, ils n’arrivent plus à voler. Et puis surtout on attrape là des espèces qui sont des espèces parfois protégées. C’est une chasse qui est non sélective. C’est par exemple parfaitement interdit par l'Union européenne”, dénonce l’élu. 

Un arrêt progressif ?

Selon les signataires, "les chasses traditionnelles ont une forte connotation négative qui pèse lourdement sur la réputation des chasseurs et la perception de la chasse en général".

"L'arrêt des chasses traditionnelles pourrait se faire progressivement, sur un nombre d'années à définir en concertation avec le monde de la chasse, en mettant par exemple en œuvre un dispositif de quotas dégressifs de prélèvements", suggèrent-ils.

Emmanuel Macron a pris position à plusieurs reprises en faveur de la chasse. Nicolas Hulot avait claqué la porte du gouvernement en 2018, critiquant notamment le poids des lobbies dont celui des chasseurs.

Guillaume Descours avec AFP