Cyclone à La Réunion: les marins d'un bateau échoué secourus, l'alerte rouge levée

Le pire semble être passé. Le cyclone Batsirai s'éloigne enfin des côtes de l'île de La Réunion. Si l'alerte rouge a été levée tôt ce vendredi matin, le retour à la normale n'est pas encore effectif. Les déplacements restent limités. La préfecture a appelé les 860.000 habitants de l'île à rester chez eux alors que des risques de pluie et de crues persistent: "Nous avons toujours sept cours d'eau placés en vigilance jaune, mais leur passage en vigilance orange est à prévoir dans les prochaines heures au regard des précipitations", a-t-elle assuré.
"Alors que le cyclone Batsirai commence tout juste à s'éloigner de La Réunion, nous vivons actuellement les conditions météorologiques les plus mauvaises depuis le début de l'épisode", avait prévenu Emmanuel Cloppet, directeur régional de Météo-France, lors d'un point presse en début de soirée, évoquant des vents allant "jusqu'à 150 km/heure" et plus de 500 mm de pluies enregistrés dans les cirques et 1.200 mm dans le massif du volcan du piton de la Fournaise.
L'heure est au constat des dégâts, au rétablissement des lignes d'eau et d'électricité et au nettoyage des routes, alors que 43.634 foyers étaient privés d'électricité jeudi soir. On recensait 12 blessés pendant la nuit de mercredi à jeudi et 38 interventions en lien avec le cyclone "pour des événements de faible envergure".
Les marins d'un bateau échoué secourus lors d'une opération périlleuse
Dans la nuit, onze marins, principalement indiens et bangladais, d'un navire mauricien ont été secourus après que leur pétrolier se soit échoué dans le sud-ouest de l'île. Un important dispositif a été mis en place pour cette opération de sauvetage inédite, dangereuse et périlleuse en pleine tempête.
Trente-deux personnes, sauveteurs et équipes médicales, ont été mobilisées pour leur venir en aide et leur permettre de revenir sur la terre ferme, notamment grâce à une tyrolienne. Ils ont été pris en charge par les services médicaux, épuisés après avoir dérivé plusieurs heures dans l'océan Indien déchaîné, soumis à des vents de force 10.
La préfecture a assuré que le navire, un pétrolier de type souteur, ne transportait pas de marchandise et contenait moins de 8m3 de gazole de propulsion. La "majorité" de ce carburant "devrait se disperser sans risque majeur pour l'environnement", a-t-elle ajouté.
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