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"Je fais mon devoir de citoyen": dans l'Oise, certains chasseurs sont déjà formés à signaler les infractions

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Dans l'Oise, certains chasseurs ont déjà des fonctions de police de proximité, chargés de signaler les infractions à la gendarmerie.

Depuis bientôt quatre ans Luc Vandenabèle n’est plus un simple chasseur, c’est un chasseur vigilant formé par la gendarmerie pour repérer les infractions et les signaler: "Là, on a un déchet sauvage qui s'est fait il y a une quinzaine de jours. Des branches de sapin avec des morceaux d'amiante", raconte-t-il à RMC en montrant un dépôt sauvage en pleine nature.

Une initiative départementale que le président de la fédération nationale de chasse aimerait généraliser. "Le chasseur peut avoir un rôle dans la police de proximité", défend le président de la fédération Willy Schraen dans les colonnes du JDD.

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"Je n'ai pas envie de prendre un coup"

Dans l'Oise, les signalements de Luc Vandenabèle permettent parfois aux gendarmes de retrouver et sanctionner les auteurs. Mais pas question pour lui de sortir de son rôle de simple observateur: "Je fais mon devoir de citoyen en alertant la gendarmerie mais je ne vais pas verbaliser l'auteur des faits. Je n'ai pas envie de prendre un coup et les gendarmes sont là pour le faire".

Bruno Guillemin, président de l’association Tracy environnement voit la proposition du patron des chasseurs d’un très mauvais œil: "Qu'ils puissent verbaliser n'importe quelle personne, c'est franchir un cap qui ne devrait jamais être franchi. Dans ce cas-là, qu'ils deviennent gendarmes!". Une proposition qui a déjà du plomb dans l’aile, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique s’y est dite peu favorable…

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Romain Houg et Maryline Ottmann (avec Guillaume Dussourt)