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Punaises de lit: pourquoi il faut "mettre au congélateur" les vêtements de seconde main

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Presque éteintes dans les années 1960, les punaises de lit se multiplient. Après avoir fait leur apparition dans de nombreux foyers, leur présence est signalée dans des TGV et des cinémas. Pour s'en débarrasser et s'en prémunir, il existe quelques bons gestes à adopter.

Les punaises de lit sont de plus en plus nombreuses. Ces nuisibles se répandent dans les TGV, cinémas, théâtres, hôtels, à une vitesse grand V. Pratiquement éteintes au début des années 1960 avec l'arrivée de nouveaux insecticides très puissants après la guerre, elles ont fait leur réapparition, bien aidée par les nombreux échanges et déplacements de population qui ont explosé ces dernières années.

Face au phénomène qui peut provoquer des dépressions, il faut alerter la population selon Stéphane Bras, porte-parole de la chambre syndicale de désinfection et dératisation: "Il faut prendre le sujet à la source, on est dans une forme de guerre. Ce n'est pas avec un coup de baguette magique que ça va partir, il faut que tout le monde se saisisse du sujet. Il n'y aura peut-être pas assez d'un quinquennat pour régler le problème", assure le professionnel dans "Apolline Matin" sur RMC, alors que s'en débarrasser est extrêmement coûteux.

Les invités du jour : Stéphane Bras et Maud Gatel - 27/09
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Prendre des précautions avec les vêtements de seconde main

L'autre raison de la prolifération de ces nuisibles, c'est la seconde main et le développement de la vente de vêtements d'occasion, avec des plateformes comme Vinted. "La seconde main, c'est une bonne chose en matière de développement durable mais ça nécessite un certain nombre de réflexes, il faut prendre ses précautions", insiste Maud Gatel, députée Modem de Paris. "Quand vous achetez des vêtements de seconde main dans une fripe, il faut les laver à 60° et les mettre au congélateur pendant 24h", assure l'élue.

"Ces bonnes pratiques, c'est de la pédagogie", estime Stéphane Bras, qui appelle à une communication nationale. "Quand on connaît l'ennemi, on peut lutter contre et mener la guerre", insiste le dératiseur, qui évoque un problème "pas simple du tout", même pour les professionnels, et met en garde contre une forme d'auto-médication.

Parmi les solutions, Stéphane Bras évoque la mutualisation des bailleurs qui prennent une petite quote-part dans les loyers pour traiter collectivement le problème en cas d'apparition de punaises de lit.

G.D.