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Secouristes français au Népal: et soudain le miracle eu lieu

Alors qu'un deuxième avion humanitaire français, avec à son bord 20 tonnes de fret et une centaine de professionnels du secours d'urgence, est arrivé jeudi matin à Katmandou, RMC a suivi une équipe de secouristes français déjà sur place et à la recherche de survivants dans la capitale dévastée.

Le bilan du séisme survenu le 25 avril au Népal approche désormais les 5 500 morts (5 489 très précisément dont au moins trois Français, ndlr), selon un nouveau bilan communiqué jeudi par les autorités locales. Mais, sur place, six jours après le tremblement de terre, l'aide humanitaire a du mal à se déployer. Des difficultés accrues par la mauvaise météo. En effet, les équipes de secours doivent travailler actuellement sous une pluie battante dans les décombres.

"On ne voyait que sa tête"

Alors qu'un deuxième avion humanitaire français, avec à son bord 20 tonnes de fret et une centaine de professionnels du secours d'urgence, est arrivé jeudi matin à Katmandou, RMC a suivi une équipe de secouristes français déjà sur place et à la recherche de survivants dans la capitale dévastée. Des pompiers qui répètent des dizaines de fois la même opération: placer des capteurs sous des immeubles effondrés et faire le silence autour d'eux pour tenter de percevoir un bruit sous les décombres.

Mais à chaque tentative, la même conclusion: "Il n'y a rien". Mais mardi, alors qu'il place par hasard les émetteurs sous un hôtel effondré, le visage de ce pompier se glace: "Dès le premier appel, on a entendu qu'il y avait quelque chose. On est allés à l'intérieur et on a pu le localiser. Il était coincé sous un gros mur de béton. On ne voyait que sa tête et un bras coincé mais plus ses jambes", témoigne ce secouriste.

"Je lui ai pris la main pour le rassurer"

Les pompiers se sont donc mis "à creuser", "à faire des voies d'accès" pour petit à petit se rapprocher jusqu'à arriver tout près du survivant. "Dès que j'ai pu l'approcher, je lui ai pris la main pour le rassurer. Il y avait quand même la barrière de la langue. Il me parlait mais je ne comprenais pas trop. Le fait de lui tendre la main, j'ai tout de suite vu sur son visage que ça l'avait rassuré". Au bout de huit heures de travail acharné, ce jeune Népalais est enfin extrait des gravats, vivant après trois jours sans manger et sans boire.

"Il y a cru et, nous, nous étions contents car nous avions réussi à le sortir. Ce qui n'était pas évident, ni gagné", assure ce pompier. Si la jambe du garçon n'a pu être sauvée par les médecins, il est vivant et c'est le plus important. Car l'effondrement de cet hôtel a causé la mort d'au moins trois personnes et dix sont toujours portées disparues.

Maxime Ricard avec Marie Regnier