Démission du maire de Saint-Brévin: Macron dit sa "solidarité" après des attaques "indignes"

Le président de la République Emmanuel Macron a dit sa "solidarité" avec le maire démissionnaire de Saint-Brévin Yanick Morez (DVD) après des attaques "indignes" et notamment l'incendie de son domicile, en lien avec le déménagement d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile, qui a provoqué sa démission.
"Les attaques contre Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins, et contre sa famille, sont indignes. À cet élu de la République, à son épouse et ses enfants, je redis ma solidarité et celle de la Nation", a assuré le chef de l'Etat sur Twitter.
Plus tôt, c'est la Première ministre Elisabeth Borne qui s'était dit "choquée", promettant de "mieux protéger" les élus. "Ce qui s'est produit est très choquant et je voudrais assurer le maire de tout mon soutien", a-t-elle déclaré depuis Salazie, près de Saint-Denis de la Réunion, où elle a entamé une visite de trois jours.
Après que l'élu de cette commune de Loire-Atlantique s'était plaint du "manque de soutien de l'État" dans cette affaire, Élisabeth Borne a dit sa volonté de "mieux protéger les maires", de "répondre plus efficacement quand il y a des menaces", de "renforcer notre action pour intervenir plus tôt, pour pouvoir soutenir les maires pour repérer leurs difficultés et mieux les accompagner face à des violences dont ils peuvent être victimes".
Reconquête en première ligne de la contestation
Le fait que cet incendie soit lié au déménagement d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile "montre qu'il y a une montée d'extrémismes dans notre pays et évidemment il faut qu'on soit très très vigilant sur ce sujet", a ajouté la cheffe du gouvernement.
Elisabeth Borne a assuré qu'apporter "des bonnes réponses", "la main dans la main avec les élus locaux, c'est comme ça qu'on évitera ces montées des extrémismes". La Première ministre a également assuré qu'elle allait proposer au maire démissionnaire de Saint-Brévin de le recevoir "dans le courant de la semaine prochaine".
Saint-Brévin-les-Pins est, depuis plusieurs mois, le centre de tensions consécutives à un projet de déplacer près d'une école élémentaire le Centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada) qui avait ouvert dans la station balnéaire en 2016 après le démantèlement de la "jungle de Calais". Plusieurs manifestations contre ce projet y ont été organisées à l'appel de l'extrême droite, en particulier de la mouvance de Reconquête, le parti d'Eric Zemmour.