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Bordeaux: 150 étudiants bénéficient de 100 euros par mois en monnaie locale pour mieux s'alimenter

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Pour lutter contre l'inflation et la précarité étudiante, 150 étudiants bordelais vont toucher 100 euros par mois en monnaie locale (la gemme), à dépenser dans des épiceries bio et chez des commerçants locaux, afin de mieux manger.

Toutes les initiatives sont bonnes pour lutter contre l'inflation et la précarité étudiante. À Bordeaux, 150 étudiants ont reçu ce lundi un premier versement mensuel de 100 euros en monnaie locale (la gemme) dans le dans le cadre d'un projet d'expérimentation d'une sécurité sociale de l'alimentation destiné à permettre un accès à une alimentation de qualité et bon marché.

Contre 10 euros, ces 150 étudiants tirés au sort ont reçu 100 gemmes (l'équivalent de 100 euros), la monnaie locale, à dépenser dans certains magasins bio, chez des maraîchers locaux, sur des marchés ou dans des épiceries solidaires, partenaires de cette monnaie locale.

Étudiant en première année de doctorat, Romain Delpy fait partie des heureux élus même s'il l'assure, il n'en a pas particulièrement besoin: "Le seul critère est de ne pas vivre chez ses parents, mais il n'y a pas de critère économique", raconte-t-il ce lundi dans "Apolline Matin" sur RMC et RMC Story, alors que des étudiants non-boursiers, également exposés à l'insécurité alimentaire, font partie de l'expérimentation.

Témoin RMC : Romain Delpy - 02/10
Témoin RMC : Romain Delpy - 02/10
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"Bien manger de façon classique"

"L'objectif final est de mettre en place une sécurité sociale étudiante universelle qui aurait un impact également chez des gens qui ont déjà un budget", détaille le doctorant, qui raconte avoir déjà eu recours aux banques alimentaires.

"Ce n'est pas forcément que pour bien se nourrir, mais pour manger de façon classique et montrer qu'on peut mieux s'alimenter avec un budget réduit", ajoute Romain Delpy.

L’opération, qui va durer dans un premier temps neuf mois et va coûter 200.000 euros, est financée essentiellement par des subventions de la région, du département, de la municipalité et des universités.   

Guillaume Dussourt