"C'est que le début": à l'école, "la laïcité est morte" et "une espèce de charia s'impose", assure Mila

Invitée de RMC et BFMTV ce lundi, Mila, l'adolescente cyberharcelée et déscolarisée après plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux, a estimé que "la laïcité à l'école était morte". Interrogée sur les faits survenus aux abords d'établissements scolaires à Viry-Châtillon mais aussi à Tours et surtout à Montpellier, où la mère de la victime a assuré que sa fille se faisait traiter de "mécréante", Mila a déploré une inaction de certains encadrants scolaires.
"Les encadrants scolaires, les proviseurs sont informés de ce qu'il se passe, mais c'est plus facile de le mettre sous le tapis parce qu'on connaît la violence de certains profils d'agresseurs", a-t-elle assuré.
À Montpellier, c'est Samara, une adolescente de 13 ans qui en aurait fait les frais, considérée comme trop coquette par certains élèves qui la harcelaient: "Ces jeunes filles qui ont un entourage à majorité musulmane ont une pression qui est colossale. On attend d'elles qu'elles conviennent à des standards qui ne devraient pas exister", estime Mila.
"La détestation de la France est une tendance
"Il y a une espèce de police des mœurs. Il y a une espèce de charia qui s'impose avec beaucoup de facilité qui fait que Samara se fait tabasser.
"Ce n'est que le début et cela va s'empirer. Est-ce- que la laïcité est toujours efficace dans les écoles ? Pour moi la laïcité est morte", ajoute-t-elle.
Mila estime également que la détestation de la France est prégnante dans les établissements scolaires: "Je sais reconnaître le fond du problème. Si on pouvait trouver une façon radicale de sanctionner pour le moindre prosélytisme, ça pourrait bouger. La détestation de la France est une tendance. On voit des gamines qui portent une abaya un jour et un crop-top le lendemain, c'est devenu un effet de mode", poursuit-elle.
Et alors que Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation nationale, envisage d'interdire les téléphones au sein des établissements pour lutter contre le harcèlement "c'est une solution complètement à côté de la plaque", assure Mila qui reconnaît que les réseaux sociaux ne devraient pas être accessibles aux plus jeunes: "Moi à cet âge-là et toute ma génération, on n'aurait jamais dû avoir les réseaux sociaux", estime-t-elle.