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Éducation

"Il y a des élèves qui peuvent pleurer": les fausses alertes à la bombe se multiplient et inquiètent

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En un mois, le lycée Charles de Gaulle de Poissy (Yvelines) a reçu trois fausses alertes à la bombe, provocant l'évacuation de l'établissement. Une situation qui inquiète tout le monde, des parents aux professeurs en passant, bien sûr, par les élèves.

Nouvelle alerte à la bombe ce mercredi, au lycée Charles de Gaulle de Poissy, dans les Yvelines. C’est la troisième fois en moins d’un mois que tout le monde est évacué. Une situation qui, forcément, ne rassure ni les plus de 1.000 élèves ni leurs parents. Avec, à chaque fois, cette alarme qui retentit dans la classe de Mathieu, élève de terminale. Il décrit un protocole adapté.

“Quand on est sorti, on s’est fait fouiller. Donc on ne comprenait pas trop ce qu’il se passait”, indique-t-il.

Une situation qui, malgré les répétitions, sème un vent de panique au lycée. “Il y a des élèves qui peuvent pleurer ou être stressés, ou faire des crises d’angoisse parce que ça fait peur”, affirme-t-il.

"Que ça ne devienne pas une sorte de mode"

De fausses alertes qui ne sont pas de nature non plus à rassurer les parents. “Ce ne sont pas les meilleures conditions pour une rentrée scolaire”, admet Nathalie, la mère de Mathieu, qui espère que ces alertes vont cesser.

“Il y a un peu de lassitude, il faut bien le reconnaître. On attend que les forces de l’ordre puissent faire leur enquête et arrêter les auteurs de ces alertes”, assure-t-elle.

Des alertes à la bombe, il y en a eu aussi à Grenoble ce mercredi ou encore dans le Val-de-Marne, où il y en a eu plusieurs dizaines depuis la rentrée. “Il faut sévir”, demande Jean-Rémy Girard, président du SNALC, le syndicat de personnels de l'éducation. “On souhaite que ça ne devienne pas une sorte de mode. Si on l’a identifié et que c’est un élève de l’établissement, nous, on peut faire un conseil de discipline à ce moment-là”, pointe-t-il.

En tout, plus de 160 établissements ont été visés par des fausses alertes à la bombe depuis le début de l'année 2023 selon la police nationale.

Mahauld Becker-Granier avec Guillaume Descours