Incendiées pendant les émeutes de juin, des écoles ne pourront pas rouvrir à la rentrée

Dans trois semaines, des écoles ne rouvriront pas leurs portes, à cause des émeutes… Le 4 juillet dernier, le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, annonçait 243 écoles et établissements scolaires dégradés à cause des émeutes, déclenchées après la mort de Nahel, 17 ans, dont "une soixantaine" avec des dégâts importants et une "dizaine" avaient été détruits ou partiellement détruits.
Mais selon nos estimations, une cinquantaine d'écoles restent aujourd'hui dans l’incapacité d’accueillir professeurs et élèves à la rentrée du 4 septembre. Ce sera notamment le cas à à La Verrière (Yvelines), à Tourcoing (Nord), à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), à Strasbourg (Bas-Rhin), ou encore à Mâcon (Saône-et-Loire) ou encore .
Tous les élèves auront-ils une école pour les accueillir ?
Dans ces écoles, les dégradations sont telles que le temps va manquer pour pouvoir accueillir les enfants dans trois semaines.
À Mâcon, une partie de la maternelle Jean Zay a brûlé lors des émeutes, ce qui oblige le maire Jean-Patrick Courtois à se rendre à l’évidence.
“Malheureusement, on est obligé de fermer le groupe scolaire. Puisque dans la partie qui a été calcinée, il y a de l’amiante. Il faut trouver une solution, ça, c'est évident. Mais je ne peux pas faire les travaux sans avoir l’accord des assurances".
Cette décision est alors un “crève-coeur pour les adultes comme pour les enfants”.
Yvelines: "On est en train de mettre en place des navettes pour emmener les enfants"
À La Verrière, en banlieue parisienne, deux écoles sont complètement détruites. Les élèves devront aller dans un autre établissement en attendant, explique le maire Nicolas Dainville.
“On a pu aménager des salles de cours dans le réfectoire. C’est à près de 30 minutes à pied du quartier, donc on est en train de mettre en place des navettes pour emmener les enfants matin, midi et soir”, précise-t-il au micro de RMC.
Les maires sont donc contraints de s'adapter, comme ils le peuvent. Des communes voisines ont même été amenées à prêter des tables et des chaises. Une cagnotte a également été lancée pour financer du matériel scolaire.
Contacté en fin de semaine, le ministère de l'Education nationale n'a pas répondu à nos sollicitations.