Inflation: un quart des Français renoncent à inscrire leurs enfants à une activité sportive

Après la rentrée scolaire, c'est au tour de la rentrée des clubs sportifs amateurs cette année. Et après deux années marquées par le Covid-19, les voyants semblent au vert. Mais avec le coût des fournitures scolaires et la forte inflation, pour certaines familles, inscrire leur enfant au judo, au foot ou à la natation les oblige à faire des sacrifices.
Selon une étude réalisée par l'institut de sondage Odoxa, 63% des parents comptent inscrire leur enfant dans un club sportif. Mais près d'un Français sur 4 (24%) affirme avoir renoncé à inscrire son enfant à une activité sportive à cause de l'inflation.
Dans la famille de Saly, par exemple, ce sera une activité par enfant, pas plus. Le plus grand au judo, la plus petite à la natation. "On va être sur du 500 euros pour les deux enfants, c'est une grosse dépense. Pour deux activités, on n'aura pas le budget" assure-t-elle ce dimanche à RMC, depuis le forum des associations de Créteil (Val-de-Marne).
Des paiements étalés et jusqu'à 50 euros d'aides à l'inscription
Malgré l'inflation et le coût de la rentrée, l'immense majorité des sports collectifs fait le plein de licenciés. Au handball, ils sont déjà 450 inscrits, un record selon Jean-Emmanuel Van Baar, le président du club de Créteil. Même si c'est parfois financièrement compliqué pour les familles: "Au lieu de faire un chèque directement, ils en font trois voire quatre quand c'est vraiment difficile. On l'a toujours fait, puis on le fait de plus en plus", explique-t-il.
Stela compte quant à elle sur les 50 euros par enfant du pass sport pour soulager un peu son budget: "50 euros de moins, ce n'est pas rien, cela permet de diminuer la facture. Si l'autre choisit un sport à 250 euros, s'il y a déjà 50 euros de moins sur le budget, c'est bienvenu, c'est une très bonne chose".
Lancé l'an dernier, le pass sport a été étendu cette année. Il devrait bénéficier à plus de 6 millions de familles, parmi les plus défavorisées.