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INFO RMC. 9 élèves sur 10 ont trouvé un stage de seconde en 2024, un premier bilan positif

Dans un lycée parisien, en mai 2022. (photo d'illustration)

Dans un lycée parisien, en mai 2022. (photo d'illustration) - Thomas SAMSON / AFP

En 2024, entre 85 et 98% des élèves de seconde ont trouvé un stage, selon les départements. Plus de 8 sur 10 ont été satisfaits de leur stage. Et 93% des élèves ont été bien accueillis, selon le ministère de l'Éducation nationale.

Plus de 550.000 élèves de seconde débutent ce lundi un stage obligatoire de 15 jours. Des stages qui ont été décriés lors de leur lancement l’an dernier, en juin 2024. Mais d’après nos informations, environ 9 élèves sur 10 ont finalement trouvé un stage en juin dernier, dès la première année de ces stages de seconde.

Selon les départements, entre 85 et 98% des élèves de seconde ont trouvé un stage l’an dernier et plus de 8 sur 10 en étaient satisfaits selon l’Éducation nationale. 93% des élèves ont aussi déclaré avoir été bien accueillis.

Pourtant, ça n’était pas gagné, car à l’origine, ces stages visaient surtout à occuper les élèves de seconde, pendant que leurs professeurs faisaient passer le bac. L’association de parents d’élèves FCPE regrette d’ailleurs que “les entreprises gèrent le mois de juin à la place de l’Éducation nationale”.

Inégalités

Mais beaucoup de proviseurs y voient une opportunité pour leurs élèves. Par exemple, au lycée Bristol de Cannes, dans un quartier populaire, 85% des élèves ont trouvé un stage cette année. Et la proviseure espère bien que les 15% restant en trouveront un la semaine prochaine. Ils sont même 90% à avoir trouvé dans un lycée de Mulhouse.

Mais au lycée de Belleville-en-Beaujolais, en territoire rural, c’est plus compliqué, un élève sur 4 n’a pas trouvé: “ici, les places en stage ne sont pas extensibles”, explique le proviseur. Les 137 élèves sans stage ne pourront pas être accueillis dans leur lycée, contrairement à ce qui est prévu par le ministère de l’Éducation nationale. Ils resteront chez eux à suivre une formation à distance sur l’orientation, mais impossible de vérifier que les élèves se connectent bien pour suivre cette formation.

“Ce stage reproduit tous les biais des inégalités sociales et territoriales”, déplore Grégoire Ensel, vice-président de la FCPE. “Il y a les parents qui ont un réseau et les autres”. Raphael Rudloff, proviseur à Mulhouse et Membre du syndicat des directeurs d’établissements SNPDEN reconnait qu’il y a “des élèves qui ont des stages au CNRS et d’autres des stages moins intéressants, mais toutes ces expériences sont utiles”.

“On peut parler de réussite”

En général, les professeurs principaux aident les élèves à trouver leur stage: s’ils le peuvent, ils appellent les entreprises pour vérifier que tout se passe bien. Et puis les élèves font un rapport de stage oral ou écrit à la rentrée, en première, qui est valorisée sur ParcourSup.

“On peut parler de réussite”, confie un chef d’établissement d’Alsace, car l’armée, les hôpitaux, les mairies, la gendarmerie, les grandes entreprises, mais aussi les artisans proposent des stages. Et si la plupart des élèves les trouvent grâce à leurs parents, la plateforme de l’Éducation nationale “Un élève, un stage”, compte des milliers de propositions.

Par exemple, une menuiserie à Bessèges, dans le Gard, propose toujours une place pour un stagiaire. Ou la pharmacie de Dombasle, en Argonne dans la Meuse, qui accueille deux élèves de seconde. “Une opportunité”, dit-elle, car elle espère bien faire naitre des vocations de pharmaciens en zone rurale.

Bérangère Bocquillon