Mobilisation lycéenne du 10 septembre: "Je pousserai mon fils à manifester"

De nombreux lycéens seront dans la rue à partir du 10 septembre prochain. L'Union syndicale lycéenne a réaffirmé son appel à la mobilisation et au blocage des établissements, même si François Bayrou venait à démissionner.
Ces lycéens qui manifestent sont souvent pointés du doigt. Les critiques mettant notamment en cause leur légitimité, ou leur manque de maturité. "C'est l'âge où on a des avis un peu sur tout. On n'a pas mené les réflexions jusqu'au bout. On n'a pas l'expérience de la vie", explique l'ancien présentateur du 13 heures de TF1 et nouveau chroniqueur d'Estelle Midi Jacques Legros.
Pourtant, pour Fabien, commercial à Rennes, les lycéens "ont entièrement la crédibilité à être dans la rue". "C'est leur avenir qui est concerné. C'est l'avenir de la France. Les manifestations qui marchent le mieux, c'est souvent quand c'est le peuple, les lycéens et les routiers qui sont dans la rue pour tout bloquer", argue le Rennais de 45 ans.
Fabien, qui se définit comme "le bon Français moyen qui paie dans tous les sens", a un fils de 15 ans. Ce dernier fait son entrée au lycée la semaine prochaine "en CAP boucherie". "Je pousserai mon fils à manifester", assure Fabien sur RMC.
Une façon "d'entrer dans la vie démocratique"
"Quand on voit l'état dans lequel est notre pays et où nous ont mené les politiciens jusqu'à maintenant, on va laisser un pays ruiné à nos enfants. Ils ont intérêt à manifester pour ne pas avoir un pays décadant et ruiné dans 20 ans", estime le commercial.
"Montrer à ceux qui nous gouvernent qu'ils ne peuvent pas faire n'importe quoi et qu'on est là pour leur dire stop", insiste Fabien.
L'Union syndicale lycéenne dénonce, de son côté, des budgets trop austères et appelle, sur le réseau social X, les lycéens "à se mobiliser contre une politique qui détruit leur quotidien, leurs conditions d'études et leur avenir".
Des motivations totalement entendables selon l'entrepreneure Elise Goldfarb: "Je peux comprendre qu'il y ait des lycéens qui soient très inquiétés en voyant leurs parents très inquiets. Ils ont envie de faire valoir leur droit et d'entrer dans la vie démocratique."
Mais la chroniqueuse d'Estelle Midi ne pense pas que la mobilisation des lycéens aura "vraiment un impact". "Vu que c'est très politiquement orienté à gauche, tous les étudiants ne vont pas bloquer", estime Elise Goldfarb.