Rixes entre jeunes: associations et collectifs impuissants face à la violence?
Un phénomène de rixes entre bandes de jeunes qui inquiète de plus en plus en Île-de-France. Un adolescent a été tué dans la nuit de mardi à mercredi dans des violences de bandes dans l'Est parisien. Il y a 10 jours, c'était un jeune de 13 ans qui était tué aux Lilas en Seine-Saint-Denis. Un autre garçon de 16 ans a été tué par arme blanche dans une rixe entre bandes boulevard Mortier, dans l'Est parisien
Selon Le Parisien, un récent rapport de services de police spécialisés recense 159 affrontements entre la mois de janvier et d'août soit une légère hausse sur la période. Des bagarres qui auraient fait une dizaine de morts depuis janvier, un bilan plus lourd que les années précédentes.
"Il y a une telle violence qu'en tant qu'adulte on ne peut même pas intervenir"
Face à cette violence, des associations et des collectifs se montent pour tenter d'y faire face. Mais le travail avec les jeunes est de plus en plus difficile.
Depuis la rentrée, c'est notamment autour d'un lycée de Saint-Denis que se concentrent les affrontements entre bandes rivales. Des échauffourées violentes avec couteaux et marteaux. Françoise Roblin, citoyenne engagée auprès des jeunes depuis des années, est sidérée.
Une violence extrême avec des adolescents de plus en plus jeunes. Et face à laquelle, les adultes sont impuissants.
"Au lieu de dialoguer on a plus facilement à se faire la bagarre. Quand vous voyez des tous jeunes qui se battent à coups de barre de fer. Il y a une telle violence qu'en tant qu'adulte on ne peut même pas intervenir. C'est inconcevable."
"Les rixes sont filmées, diffusées, commentées, on a un phénomène d'imitation et d'engrenage"
Un phénomène considérablement amplifiée par les réseaux sociaux, selon Sabine Toupet déléguée générale de la prévention spécialisée.
"Les rixes sont filmées, diffusées, commentées. Et ces commentaires peuvent donner lieu à de nouvelles rixes. Du coup on a un phénomène d'imitation et d'engrenage."
Et selon les forces de l'ordre, c'est en ce moment, pendant les vacances scolaires, que ces affrontements sont les plus fréquents.