Scandale des crèches privées: "Ce livre, c'est un ouragan qui arrive", s'alarment des agences de com'

Après avoir fait trembler les Ephad et le groupe Orpéa, Victor Castanet s’attaque aux crèches privées. Dans son livre, Les Ogres qui sort mercredi en librairies, le journaliste écorne le secteur de la petite enfance.
A quelques jours de la sortie du livre, les géants des crèches privées comme Babilou, People & Baby, Les petits chaperons rouges ou Les maisons bleues ont tous engagé une agence de communication pour affronter les révélations de l'enquête. Et ils sont sur le pied de guerre.
Contactés par RMC, les communicants de ces crèches privées ont tous commencé par ce question: "Le bouquin vous l'avez?". Ces agences de communication de crise qui facturent entre 15 et 30.000 euros par mois n’avaient toujours pas le livre en main ce week-end pour préparer leurs clients.
En apparence cependant, pas de panique. Plusieurs agences répètent: "On ne s'attend pas à grand-chose. Deux livres sont déjà sortis sur le sujet, une enquête de l’Igas et un rapport parlementaire: tout a déjà été dit". Circulez, y a rien à voir, assurent les agences en chœur. "Les crèches, ce n'est pas comme les maisons de retraite, les parents y viennent matins et soirs, ils savent ce qui s’y passe", martèle-t-on.
Le silence comme première réponse?
Pourtant, l’inquiétude se fait quand même sentir. Un communicant avoue: "Ce livre, c’est un ouragan qui arrive". Un autre ajoute: "quand on a appris que le titre, c’était 'Les ogres' : on était dégoûté: un ogre, c’est quand même quelqu’un qui mange les enfants".
Surtout, les agences de com' ne prévoient pas a priori de réponse dans les médias: "Dans ces cas-là, c’est: 'Tous aux abris'" raconte un communicant. "Il va y avoir de l’émotion et on ne peut rien faire contre l’émotion: il faut attendre que ça passe".
En attendant, certains groupes ont envoyé des mails à leurs employés pour les prévenir de la sortie du livre, leur recommandant de rester zen et unis face à l’emballement médiatique.